L’autre dernier qui m’a plu
(donc l’avant-dernier qui m’a plu) :
Château des Estanilles 1998.
Je crois qu’il s’agit de ce qu’on appelle la « Grande Cuvée ».
Il faudrait aussi déguster à l’aveugle car mon a priori – mitigé par manque d’information – était dangereux : or, le vin ne m’a pas décu.
J’avais rencontré Louison chez Xavier Erken, fondateur du « Vin Passion » à Bruxelles et ancien « élève » de mon cours au CERIA. Ses vins m’avaient enthousiasmé. Pour son parcours personnel, cliquez ICI. Entretemps, on prétendait qu’il s’était rapproché du FN – ce qui, notez bien, ne colle pas trop avec son profil. Je ne peux garantir la véracité de cette information et n’ai pas cherché à vérifier.
Je n’ai pas nettoyé le flacon – il était propre, l’ai abandonné 40 min à la glacière, puis décanté une bonne dizaine de minutes – ce fut parfait.
La robe est incroyablement foncée, malgré les 13 années d’existence. Le premier nez est très boisé et regorge de ces côtés crémeux et lactiques que la syrah – et parfois le merlot aussi – sont capables d’offrir quand on les marie au merrain. A l’aération, le bouquet de garrigue et de cuir apparaît, Dame syrah se manifeste. En bouche, du gras, de l’onctuosité, la caresse du glycérol et de l’alcool à l’unisson ... - « Putaing’, c’est du vaing’! ». On oublie la structure tannique – pourtant mon repère personnel principal – pour savourer la sève.
Accompagnement : une mince entrecôte limousine à peine saisie, trois petites frites de chez nous (blanc de boeuf ramené à dos d’homme depuis Outre-Quiévrain) et des tomates de Pézilla compotées une demi-heure dans l’huile d’olive, l’oignon émincé et le romarin de mes vignes.
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