KIMAPLU

Un riesling et un chardonnay
Un riesling et un chardonnay

 

 

Le dernier qui m’a plu : Iphofen

 

Franken, la Franconie, douce voisine de la rugueuse Bavière. Pas de vin en Freistadt Bayern mais ils boivent presque l’entièreté de la production des Bocksbeutel.

 

 

Mes parents, amateurs inconditionnels des opéras wagnériens, ont dilapidé une partie du patrimoine familial à Bayreuth et ont traversé maintes fois la région, nous en vantant les beautés et ramenant de nombreux flacons.

Aussi, ai-je eu très tôt l’occasion de visiter Würzburg et ses alentours. C’est même à Bamberg que Pascale – la mère de ma fille, mal acceptée dans la famille à l’époque – a révélé sa maternité devant un verre de Silvaner !

Parmi les tout bons domaines viticoles, ma préférence va à la maison Hans Wirsching, d’Iphofen. J’ai bu leur production depuis les millésimes ’79 et ’83, mais c’est surtout dans les années ’90 que j’en fus un client assidu. Actuellement, le prix élevé de ces flacons limite quelque peu ma consommation, même si la capsule à vis qu’ils ont eux-aussi choisie – comme énormément de domaines de pointe en Allemagne – incite au débouchage sans modération !

Le sol du Kronsberg et du Julius-Echterberg (du nom d’un des Princes-Evêques de Würzburg et Duc de Franconie) est une mosaïque changeante de marnes keupériennes, de grès calcaire, de Muschelkalk (semblable aux calcaires à astéries du Médoc), d’argiles .... On y trouve aujourd’hui encore de nombreuses tourelles; beaucoup plus que sur la plage de Coxyde !

 

La maison Wirsching a obtenu depuis longtemps la possibilité de planter du chardonnay de manière expérimentale sur le Gd Cru Kronsberg : 1.000 pieds pour commencer et je suppose beaucoup plus à présent. Il me comble : robe jaune pâle, nez d’agrumes sans côté exotique, vivacité exemplaire en bouche et grande longueur, le tout à 13 vol % sans chaptalisation. Il s’agit d’un Spätlese trocken 1999. Ce furent des croquettes aux crevettes, arrivage garanti en droite ligne d’Ostende via le Bachten de Kuppe, qui l’accompagnèrent, avec un trait de jus de citron, du persil rissolé comme il se doit et, couleur locale, un rien de piment d’Espelette.

 

L’autre bouteille nous servit d’apéritif : un Auslese de Riesling 1999 sur le Julius-Echterberg.

Robe orangée, nez très botrytisé, beaucoup de gras en bouche et une finale en queue de paon. Je pense qu’il pourrait s’agir d’un « abgestufte » Beerenauslese. Attention toutefois aux sulfites !

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Mára (mercredi, 11 juillet 2012 17:01)

    Thanks for info