DE MOSELLE EN CORREZE

Germaine Demeulenaere et "le petit machin"
Germaine Demeulenaere et "le petit machin"

 

 

On me demande souvent comment j’en suis venu au vin, alors que peu de choses m’y destinaient. C’est assez simple et compliqué à la fois.

 

 

Je suis né dans les années ’50, avant l’avènement de la pilule et ... avant que cela n’arrangeât réellement mais parents, au seuil de leurs carrières. Même dans le milieu médical, la régulation des naissances posait problème.

 

 

 

 

Par un hasard alliant le désarroi – la mort de mon grand-père maternel, adoré de tous – et le coup de chance – car elle se retrouvait seule – je fus donc confié à ma grand-mère. Cette ancienne institutrice, cordon bleu émérite, était aussi grande amatrice de vin. Mon initiation ne tarda pas.

 

Je vous passe les autres étapes, mais celle-là fut déterminante, « seminal » disent les Anglais. Je ne vous passe par contre pas une anecdote, des plus savoureuses. Cette même grand-mère, appelée affectueusement « Bobonne » comme on le fait en Belgique, avait reçu une éducation mêlant la culture wallonne, la patois de Oudenaarde, le plat Brussels et même quelques accents marolliens. Un jour, elle commanda ainsi dans un restaurant huppé une  « bonne bouteille de pispotter » (*), souhaitant boire un cru de Piesport, car elle adorait le vin de Moselle !

 

(*) un « pispot » est un pot de chambre en flamand et le Piesporter Goldtröpfchen est le grand cru de la petite bourgade de l’arrondissement de Bernkastel, au fond d’un des méandres de la Moselle

 

Arriva le moment de mes premières mises en bouteille, à la mi-2006 : vous voyez qu’on a fait un grand bond en avant dans le temps.

. La première personne qui m’importa en Belgique fut Xavier Erken, fondateur de « Le Vin Passion »; il avait été un des participants assidus de mes cours au Ceria, récidiviste même. En peu de temps, il m’établit une jolie clientèle, centrée sur la région bruxelloise. Il partit à la retraite peu de temps après.

. Son commerce fut repris par la structure beaucoup plus grande de Michel Thorrout (Tgvins), à l’épicentre liégeois. Ma production se trouva un peu « diluée » dans l’offre variée de cette société, même si l’antenne bruxelloise conserva une activité respectable. Ses vendeurs de l’autre bout du pays n’avaient pas le même attachement amical envers moi, ce qui est compréhensible, et la capsule à vis rencontrait à l’époque quelques réticences parmi leur clientèle, mal informée.

. En même temps, je fus présenté à Andy De Brouwer. Il menait en parallèle la gestion de l’hôtel-restaurant Les Eleveurs, à Halle, avec sa soeur Amanda et le soutien encore actif du papa, Pierre, et une activité d’importateur de vin. Lui aussi développa assez vite mon marché, axé plus spécifiquement sur le Brabant flamand, Bruxelles et la province d’Anvers. Mais ... l’hôtel et le restaurant, tous deux de grande qualité, connurent un développement rapide et le tout exigea une redistribution des rôles : Amanda gère à présent exclusivement l’hôtel, Andy s’occupe du restaurant où il joue aussi le rôle de maître d’hôtel et de sommelier, ce qui est sa formation de base. En outre, Sofie Dumont, Lady Chef 2009, mène lentement mais sûrement la cuisine vers l’étoile Michelin. On n’importe plus de vin, hélas pour moi.

. Intervint encore une fois la bonne fée. Comme Andy m’avait pris en sympathie, il fit en sorte qu’un ami de la famille, corrézien d’origine mais marchand de vin en Belgique depuis plusieurs générations et de famille vigneronne, reprenne la gamme. Le hasard veut que j’avais été moi-même un client régulier de sa maison, notamment pour les beaux vins de Loire et le Beaujolais qu’il représentait. Et c’est ainsi que j’ai retrouvé Bernard Poulet et Gérard Garroy, non pas de l’autre côté d’un dégustoir ou d’un comptoir, mais bien en tant que partenaires.

 

Vous voyez quels avatars a connu la distribution du Domaine de la Coume Majou, rien que pour la région bruxelloise et ses dendrites. Le lien DISTRIBUTION vous décrit l’embryon de réseau dont je dispose. Attention, cette page est en construction et ne rend pas encore compte de l’entièreté de la situation. En outre, la concurrence entre les marchands de vin est très vive en Belgique, rendue plus sévère encore par l’enthousiasme de nos compatriotes pour le vin, qui a généré l’éclosion d’un grand nombre de points de vente. Je dois donc faire très attention à ne pas générer de conflits entre eux. Enfin, malgré la part énorme prise par la GD, je ne vends bien entendu pas mes vins à cette dernière, ni en direct, ni par des intermédiaires.

 

Après une année de « mise en place » par Bernard Poulet et Gérard, qui m’a vu fort pris au domaine, nous allons tenter de m’associer le plus possible à leurs activités en clientèle. Et cela commence dès le mois prochain par la présentation de mes vins dans le cadre de leur journée portes ouvertes à Dilbeek, le samedi 19 novembre.

 

Voir ici.

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Emelina Willmore (samedi, 21 janvier 2017 23:12)


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