UNE RENCONTRE INATTENDUE

Dédicace
Dédicace

 Le troisième billet du jour retrace une rencontre.

 

Lieu de l’exploit : Schafthuis à Dilbeek.

Occasion – qui fait le Graillot, euh, le graillon, non, le lardon :

portes ouvertes/dégustation de fin d’année de Gérard Garroy (on en reparlera).

 

 

 

Lien avec le billet d’hier (voir ICI).

 

 

BRIGADIER : les 3 coups ......

 

Acte Un

 

Le dimanche 13 novembre, on m’avait offert un opuscule intitulé

« Comment parler le belge ».

« On », c’est la mère de mes deux fils, sainte sur la terre qui m’a supporté pendant presque 12 ans. Faut dire que je le lui ai bien rendu. Devant le juge éberlué – consentement mutuel empressé et renvoi dans les cordes du notaire venu faire l’inventaire – nous avons divorcé en 1988 avec le sourire, après avoir le plus souvent cohabité derrière un rictus. Sic transit gloria Charlieri.

Or donc, cet opus qui parle des quiquines sans nous signaler qu’il faut y voir le “kind” bien entendu, l’enfant, le puéril - « Ne fais pas le kikinne » (je préfère le « k ») voulant dire, sois un adulte, arrête d’être une « doudouille » - décrit fort bien l’action de quetter. L’aumônier de la boîte de francs-maçons où j’ai fait bien malgré moi ma scolarité, guère prisé du corps professoral et en but à nos bien peu charitables railleries d’adolescents, déclarait quant à lui à tour de bras :

 - « Faut quetter, c’est pour les pauvres ! ».

Je ne sais s’il joignait le geste à la parole.

Ses poignets, velus, nous paraissaient bien musclés et il avait les ongles propres.

 

Acte Deux

 

Le samedi 19 novembre s’assied à la table où je présente quelques bouteilles de ma gamme un personnage peu banal. Dans un italien impeccable (normal pour un Carolo), il se décrit comme « la plus grosse vache du monde ». Son quintal* et demi – sinon plus, je n’ai pas tout palpé – repose sur deux sabots seulements, ferrés de «joggers » d’un rouge vif et à l’amortissement impressionnant. Même chez Monroe, ils n’en font pas de pareils !

* : je parle du quintal métrique, 100 kg, et non du quintal de 100 livres ou du hundredweight (cwt).

En moins de deux minutes, il m’envoie plus de calembours que je ne peux en entendre et semble presque comprendre les miens. En outre, il me lance un regard inquisiteur et coquin, caché qu’il est de Christine, ma compagne, par l’angle mort du nez de cette dernière ! C’est qu’elle est jalouse, la bougresse. Nous sympathisons et il devient « Philippe », devant sa cour abondante - au moins six personnes se sont attablées avec nous, à mon plus grand plaisir car je ne déteste pas un auditoire fourni. Je deviens « Luc » quant à moi et on déguste avec attention mais humour. Je pense que les vins leur ont plu.

 

Acte Trois

 

Il envoie chercher « son livre » dans la voiture – certainement pas un « coupé », plus probablement une « trois volumes » - et me dédicace la référence P2384 de la collection « Point » ... celui-là même que Patou m’avait offert. Vous comprenez à présent comment je peux sans trucage réunir sur le même scan la page de couverture et la page de garde dédicacée de l’ouvrage de Philippe Genion, car c’est de lui qu’il s’agit. Subtil, non ?

 

 

RIDEAU

 

 

Affaire à suivre.

Merci Philippe.

 

 

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Commentaires: 3
  • #1

    Patou (mardi, 22 novembre 2011 13:30)

    Eh oui, les grands esprits finissent toujours par se rencontrer...

  • #2

    Luc Charlier (mardi, 22 novembre 2011 14:45)

    Eh oui. Il paraît qu'il en a déjà vendu 28.000. Pas mal pour ce qui n'était au début qu'une "Spielerei".

  • #3

    Philippe GENION (mercredi, 23 novembre 2011 17:10)

    Cher Luc,

    C'est amusant ce prénom, c'est un palindrôme spécieux. :-)

    Un grand merci pour cette rencontre, pour ce partage et encore plus pour ce bel article.

    Je viens de le facebooker dans tous les sens sur mon profil, la page de mon bouquin et le groupe BottleZ :-)

    J'aurais adoré qu'on échange plus de mots et de bétises d'adultes. Mais je dois dire que j'étais assez crevé en fin de journée, une semaine fort remplie eut raison de l'énergie de mon corps, certes splendide, mais lourd à porter (2 quintaux et 14 dixièmes, en fait, mais je préfère dire zéro tonnes quatorze, c'est plus fun).

    Encore merci pour ce beau texte et ton amitié

    Philippe