LE TERROIR: ATTIRÉ OU ATTERRÉ ?

Je modifie les quinze premiers centimètres
Je modifie les quinze premiers centimètres

 

 

Une interrogation s’installe (à lire).

Une diatribe se profile.

Des avis dissonnants envahissent le net.

Le « TERROIR » - le mot est lâché - existe-t-il ?

 

 

 

 

 

Et si oui, quelle part y prend la roche-mère, le sous-sol ?

 

Loin de moi l’idée de trancher cette question. Pourtant, en avance sur le soleil ou non, ce fameux midi que chacun voit sur le pas de sa porte et qui m’intrigue aussi me pousse à oser un petit avis, après 7 campagnes de vendanges et autant de vinifications personnelles ... ce qui est très différent des commentaires sur les vinif. des autres (note à l’intention des journalistes experts).

 

Nous partons du postulat (en tant que tel, je ne le prouverai pas cette fois-ci) qu’il faut un rendement « mesuré », c-à-d celui qui permet aux facteurs locaux de s’exprimer. Je vous laisse déterminer à votre guise la limite qui vous convient. Moi, je pense que pour des rouges de l’Agly, cela tourne autour des 25 hl/ha (entre 3 et 4 tonnes de raisin, autrement dit, donc 1 kg par pied).

 

Qu’est-ce qui influence le vin, alors ?

 

. le type de raisin

. la manière dont la vigne est menée

. l’orientation du vignoble

. le sol dans son ensemble

. les autres facteurs de la niche écologique

. la maturité de la vendange

. l’état du raisin lors de son arrivée au chai

 

et ... les habitudes de vinification de la maison (ce qui constitue aussi tout un catalogue de paramètres en soi).

 

J’ai sûrement oublié quelques acteurs majeurs, quelques facteurs importants, quelques fauteurs de troubles mais cela n’a aucune importance. Le seul but de ma démonstration est d’indiquer le caractère éminemment multiparamétrique de ce sujet.

 

J’aime à citer quelques exemples de modification PROFONDE des conditions locales qui ont permis – ou en tout cas n’ont pas empêché – l’élaboration de fort bons vins (de toutes les couleurs, secs ou moelleux, fortifiés ou passerillés, tranquilles ou inquiétants ... hi hi) :

 

. à Trévallon par Eloi Dürrbach

. à Ervamoira par João Almeida

. au Château de Selle par Marcel Ott et puis les deux générations suivantes ...  

 

Salut à Jean-Daniel au passage, dans sa retraite du Brûlat ...

Ce sacré bonhomme m'a appris des millions de choses

et m'a fait peur en voiture, souvent. Il roule trop vite !

Beaucoup trop vite.

 

 

 

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