KIMAPLU N° 1 - 2012

Soixante-huit ans de garde pour du vin d'Alsace
Soixante-huit ans de garde pour du vin d'Alsace

 

 

 

 

 

 

 

LE DERNIER KIMAPLU :

UN TRIPLÉ ALSACIEN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’était à Corneilla, faubourg de Millas, dans le salon de Lucky.

Nous y « fêtions » une espèce de repas de Noël avec « les petites »

(Marielle, 23 ans pour 1,73 m et Nathalie, 28 ans pour 1,80 m).

On se rissolle quelques noix de Saint-Jacques – sans le corail, qui n’a guère d’intérêt.

 

Première victime : Riesling du Clos Windsbuhl (Hunawihr) 1993,

Domaine Zind-Humbrecht

 

Robe commençant à se cuivrer un peu. Nez d’agrumes (citron, pamplemousse rose) avec un rien de poussiéreux, évoluant vers la chandelle tiède. Une bouche fluide et droite, encore très fraîche, se terminant sur une note sèche et ferme.

Elle donne la réplique à la pointe d’huile de noisette que j’ai ajoutée au plat.

 

Le Clos Windsbuhl repose sur des calcaires et se situe à une altitude assez élevée (350 m environ). Il semblerait que le botrytis y est rare. Pour l’anecdote, Olivier y cultive aussi un chardonnay (mûr !) dont les vins feraient pâlir d’envie pas mal de Bourguignons.

 

 

Deuxième Victime : Riesling du Rangen (Thann) 1989,

Domaine Zind-Humbrecht

 

La couleur est jaune un rien doré, avec à peine la suggestion de l’orangé. Le nez, cire d’abeille et encaustique, ne pétrole pas. On y reconnaît encore l’agrume (cédrat, mandarine), puis la fleur coupée (lys, pervenche) et du safran. En bouche, attaque souple, milieu dense et finale sèche, sans amertume. C’est du riesling, c’est de l’alsacien et ce n’est pas du surmûri.

S’il y a du sucre résiduel, cela ne se sent absolument pas.

Parfaite harmonie avec le plat.

 

Ce Clos St Urbain, d’une surface de 2 ha environ, se situe sur la pente raide du grand cru au sol volcanique (une rareté locale), très bien exposé au soleil mais assez haut en altitude. La Thur coule à son pied et les Vosges toutes proches abaissent un peu les températures moyennes. Avec les vins du Rosacker et ceux du Geisberg, ceux récoltés ici appartiennent au Gotha des rieslings français.

Il y en a quelques autres encore. Par pitié, amis vignerons : vinifiez-les-nous en SEC.

 

 

Troisième Victime : Gewurztraminer Cuvée Christine (Guebwiller) 1985, Domaine Schlumberger

 

La couleur tire sur l’or cuivré, comme les bijoux du Bazaar d’Istamboul. Le nez évoque le poivre de Sichuan – qui n’est pas du poivre, la rose et un peu les fruits exotiques (goyave, maracuja) mais pas les côtés pommadés habituels. En bouche, l’attaque s’est un peu dépouillée et le milieu de bouche reste un rien maigre. La finale est fine et ne donne plus de sensation de sucrosité. Cette VT – car c’en est une - se marie avec une pâtisserie de chez Pépin-Trois-Pommes à la Place des Poilus de Perpignan qui fait office de bûche de Noël. En fait, une base de Gênoise fine se voit recouvrir d’une espèce de meringue très moelleuse (blanc d’oeuf lié et à peine mis au four) à la croûte caramélisée. C’est exquis et très gourmand !

 

La Cuvée Christine représente la vendange tardive du GC Kessler (sablo-argileux sur du grès vosgien). Cette bouteille m’a été offerte, je pense, par les époux Beydon-Schlumberger, lors d’un passage au domaine. Il me semble qu’elle commence à perdre un peu de son gras mais convenait fort bien sur notre dessert.

 

 

'S HAT GUT GESCHMECKT !

 

 

 

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Commentaires: 4
  • #1

    Cheap Foamposites (mardi, 20 mars 2012 10:38)

    Wow, my god! Incredible articles. Really is well written.

  • #2

    Testy plodnosti pro muže (mercredi, 30 mai 2012 18:34)

    is before long

  • #3

    Lída (vendredi, 28 septembre 2012 09:11)

    Thanks for data

  • #4

    Oscar (lundi, 11 février 2019 11:58)

    Thanks
    ventatpv.com