SAMEDI SOIR, CHRISTINE, MA MÈRE ET MES DEUX PINCES SONT VENUS CHEZ EUX POUR NE PAS RESTER MINCES ....

Le Manoir d'Agnès façon Andy Warhol
Le Manoir d'Agnès façon Andy Warhol

 

 

 

Quittant Corneilla en milieu d’après-midi, le soleil dans les yeux

- vous aurez compris qu’on tirait plein ouest –

je pilotais ma mère et Christine vers les premiers contreforts des Pyrénées ariégeoises, faisant le détour par Quillan et Lavelanet car le pittoresque

Col de Pailhères est évidemment fermé en cette saison. Notre but ? Rejoindre LE MANOIR D’AGNÈS

avant la nuit, à Tarascon-sur-Ariège.

 

 

 

 

 

 

Cette bâtisse de la fin du 19ème siècle, tombée en ruines au fil des ans ou en tout cas très dégradée, a profité d’un sort très enviable ce dernières années : après une restauration remarquable, ce bâtiment mi-folie varoise, mi-manoir à l’anglaise, mi-haras normand - pour sa troisième moitié – peut à présent abriter un hôtel de standing fort d’une dizaine de chambres ET un restaurant à vocation mixte : familial et traditionnel mais aussi gastronomique.

 

Comment diable sommes-nous arrivés-là ?

 

C’est assez simple : Christine cherche inlassablement de nouvelles adresses où proposer nos vins et toujours sur les mêmes critères. Elle souhaite des maisons ayant un vrai chef, qui travaille le produit frais, propose une cuisine de terroir et/ou traditionnelle et/ou gastro, avec une carte de vin originale et typique. Mais, avant toute chose, elle retient surtout l’accueil sympathique où « le courant passe ».

 

C’est ainsi qu’elle a fait la découverte, puis la rencontre, de Jean Cazorla.

Originaire de la région, il a travaillé une quinzaine d’années pour une bonne adresse voisine. Puis, il a souhaité créer son propre outil, avec le soutien de son épouse dont les compétences en matière financière et de développement de projets sont venues bien à point. En effet, elle est conseillère à la Chambre de Commerce durant la semaine. Elle prête en outre main forte en salle le week-end avec enthousiasme et efficacité.

Je me demande comment ces deux-là ont trouvé le temps de concevoir leurs enfants !

 

Et nous avons pu juger du résultat : une salle-à-manger « de style anglais » pour sa baie vitrée toute partitionnée de bois vernis, et résolument moderne (gris souris et Parme) pour sa garniture. Cliquez ICI pour la découvrir en image. Elle offre à une quarantaine de couverts une cuisine faisant la part belle à l’imagination du patron, avec un « mix » intéressant entre des entrées et plats à la carte pouvant convenir à tous les types de convives, d’une part, et différentes propositions de menus, plus ou moins « novateurs » suivant les goûts de chacun, d’autre part.

 

Mais ce qui retint plus encore mon attention ce fut la ... carte des vins. Toute plastifiée, lisiblement présentée, elle dévoile un choix varié – plus originale que pas mal de « bottins » que l’on observe parfois – de vins de toutes couleurs et types (doux ou secs, tranquilles ou effervescents, mutés ...) et faisant la part belle aux appellations du « grand Sud-Ouest » de la France, incluant le Languedoc-Roussillon.

J’aime.

Egoïstement, c’est la ligne « Domaine de la Coume Majou, Cuvée Miquelet 2005 » qui m’a paru la plus belle !

 

N’étant pas critique gastronomique, mais gourmet gourmand néanmoins, je vous dirai simplement que nous avons fort bien mangé ... nous n’en attendions pas moins. Nous avons bu du Banyuls à l’apéritif, du Gaillac moelleux sur l’entrée et l’excellent chardonnay limouxis du Sieur d’Arques sur le plat – Haute Vallée si je me souviens bien. Mon pancréas – très –défaillant a pu compter sur l’aide efficace d’une aiguille et d’une bonne dose d’insuline rapide, car j’ai terminé le Gaillac avec le dessert appelé « Gratinée aux framboises », associant un amusant appareil circulaire central hésitant entre un sabayon très ferme et une crème catalane plus onctueuse et moelleuse, présenté comme un « gros pancake » avec les fruits disposés autour.

 

Comme nous logions sur place, j’ai accepté – ah la bonne âme que je suis ! – de partager avec le chef un excellent X.O. de « fine champagne », petite infidélité charentaise de ma part envers mes amis gersois, car je suis d’ordinaire un inconditionnel du Bas-Armagnac, tolérant tout au plus la Ténarèze après une visite à Larresingle, s’il le faut.

 

 

Pour le coucher, nous n’avons même pas dû quitter la chaleur douillette du Manoir : l’hôtel – pourtant une exploitation distincte – communique très commodément avec le restaurant.

Ici également, l’histoire n’est pas habituelle. Suivez-moi en cliquant ICI pour voir comment Philippe Huertas, un producteur de noisettes et de leurs produits dérivés en fait, a monté cette structure accueillante.

 

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