COMME UNE PRÉSENCE DE FENECH !

Symphonie pour la Coume Majou (W. Fenech)
Symphonie pour la Coume Majou (W. Fenech)

 

 

 

Le 7 janvier (cliquez ICI),

 je finissais ma chronique par « à suivre, je crois. » .

Ce lundi, nous avons eu droit à cette suite (pour violoncelle), comme une ... symphonie (pour la Coume Majou) en plusieurs mouvements.

Du salon à la cuisine, du fourneau à la table, de la peinture à la musique et ... hélas – vous verrez que non – aussi de la politique à la philosophie et à la foi.

 

 

 

 

 

Christine et moi avions rencontré Christiane et William Fenech dans leur galerie cérétane. Après une carrière émaillée de nombreuses péripéties, de sa naissance bônoise à son arrivée en Bourgogne d’abord, dans les P.O. ensuite, William avoue deux passions absolues : le dessin (puis la peinture) et la pêche. Tout le reste, nous l’avons découvert à table, entre 14 paires d’yeux adultes. Hugo, alias Julot, alias .... x jouait quant à lui avec son mini-clavier à quelque distance de là. Ses oreilles enfantines ont dû tinter.

 

La rencontre révéla un artiste – cela je l’avais perçu d’emblée – de grande sensibilité. Le trait noir d’une bonne partie de ses toiles provient du fusain avec lequel il commence ses ébauches, ça c’est vrai, mais aussi de sa propre tourmente. Il signe la dualité qui l’habite.

 

En effet, son départ d’Algérie ne lui a pas laissé que des bons souvenirs et son attachement à un catholicisme formel, fort mis à mal de nos jours et jusque dans sa propre famille, le perturbe manifestement. Il en va de même de son goût pour les valeurs nationales traditionnelles, que William explique avec beaucoup de sincérité, de véhémence parfois.

 

En contrepartie, la pratique assidue de la pêche, la réalisation d’une harmonie conjugale avec une épouse en phase et de caractère, la plénitude de peindre et de jouir d’une réelle reconnaissance (expositions, cotation, vente fréquente d’oeuvres auprès d’une clientèle intéressée, galerie permanente à une encablure du Musée de Céret ... ) semblent le ravir et lui donnent, de prime abord, l’apparence de l’épicurien.

 

Nous avons d’abord admiré son violoncelliste, qui rejoindra bientôt la place d’honneur au mur de mon salon. Nous avons pas mal dégusté de vin – vous aurez remarqué l’euphémisme « Loi Evin » -, nous avons fait honneur à la table et nous avons beaucoup parlé. Un autre convive, pêcheur endiablé, lui a donné la réplique sur ce sujet, car je n’y entends rien. Ce même ami, qui partage beaucoup de mes convictions, m’a aussi soutenu durant toute la soirée, qui nous vit exposer tour à tour nos conceptions du monde.

 

Vers une heure du matin, la compagnie s’est séparée guillerette,

 par une tramontane déchaînée. Mon ami a rejoint l’autre bout du village, pensif. William et Christiane ont repris la route du Moyen Vallespir

et moi, j’ai suivi les marches de l’escalier qui menait au matelas,

 songeur aussi.     A suivre ?

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Cheap Foamposites (mardi, 20 mars 2012 10:38)

    Wow, my god! Incredible articles. Really is well written.