UNE AUTRE ANECDOTE PORTUGAISE

Piscine "repiquée" d'un argentique
Piscine "repiquée" d'un argentique

 

Suis grippé et fais la navette entre un lit douillet et le clavier, au gré de l’activité virale et de mes taux de paracétamol, snif !

Le billet du jour sera donc anecdotique – j’adore cela – et non littéraire.

 

 

 

J’avais projeté en effet de vous livrer mes impressions sur

« Les Voyages de Gulliver » (si si), que je viens de terminer, mais cela me demanderait trop de précision, vu mon état.

C’est à nouveau Jim Budd, qui a bu du Crasto 2010 (DOC Douro, branco) dans un restaurant lisboète, qui m’a donné l’idée de cette bafouille.

 

Or donc, vers septembre-octobre au début des années 2000, je foulais du raisin blanc dans une bassine en plastique à la Quinta de Nápoles : Dirk van der Niepoort voulait y faire un peu de « Trockenbeerenauslese », pour s’amuser. C’était avant que la vieille bâtisse ne fût détruite pour céder la place à son magnifique centre de vinification – magnifique sur photos, je n’y suis plus retourné depuis lors, Majou oblige. J’ai par contre promis à Christine que nos premières vacances (depuis 2005) consisteraient en .... 6 jours au Portugal.

 

En plus de mes pieds, on trouvait là énormément de guêpes et une jeune sommelière française, joli minois, parlant un peu l’anglais et très calée dans sa partie. Elle était à l’époque la seconde d’Eric Beaumard au Georges V, et bretonne comme lui. Nous décidâmes sur le champ de faire ensemble les jours suivants la visite des quelques quintas où j’avais rendez-vous, et des siennes aussi. Vous connaissez mon penchant pour l’enseignement .....

 

On se retrouva très vite à un embarcadère au bord du fleuve ... où nous attendait Miguel Roquette, le plus séduisant des 2 frères qui gèrent la Quinta do Crasto pour le compte de la famille. Son père et son oncle (Esporão) comptent en effet parmi les «caïds » de la finance au Portugal. Nous y attendait aussi un hors-bord de luxe et .... vogue la barque vers Crasto, colline très difficilement accessible par la route.

Les bâtiments – avec pavillons pour les invités – sont magnifiques, les installations techniques aussi : l’argent de la famille est utilisé à bonne fin. Entretemps (2002 je crois), le groupe Cazes y a d’ailleurs pris une participation. Et je pense que c’est la jolie et compétente oenologue espagnole Susana Estaban, transfuge de chez Champalimaud, qui coordine à présent les vinifications.

 

Miguel parle fort bien l’anglais, notre sommelière suit facilement, tout baigne. Il se montre d’ailleurs très prévenant ... normal pour une homme de marketing. Vraiment très prévenant, l’hospitalité portugaise est justement réputée.

 

Arrive le moment – tant attendu – de la baignade : la quinta possède en effet une piscine incroyable, qui domine le fleuve. On l’a construite de telle manière que l’eau ... disparaît d’un coup, à bord franc, comme si tout tombait dans le vide.

On me prête un maillot de bain et notre compagne de voyage s’éclipse pour aller enfiler le sien. Lorsqu’elle revient, d’autres membres du staff nous ont rejoint aussi et nous barbottons déjà : l’eau est assez froide (quinta en altitude, début de soirée d’octobre dans le Cima Corgo), moins de 18 degrés je crois. Mais surtout, les vêtements de bain révèlent ce que le pantalon cachait : un petit rien de « capiton » au niveau des cuisses et un petit ventre plissé. Je pense qu’on mange bien dans les cuisines du George V. J’avoue – faux-cul que je suis – que cela n’enlève rien à sa gentillesse ni à son charme plein de fraîcheur. Je pense néanmoins que tout le monde ne partage pas mon sentiment et la sollicitude du maître des lieux se fait d’un coup moins présente. A table, la conversation glissera même très vite de l’anglais au portugais, auquel notre héroïne du jour ne comprend pas un mot. Moi, si je suis facilement au début, je ne parle que mal cette langue (à l’époque, je la pratiquais pourtant régulièrement) et avoue que, plus le temps passait, plus les conversations allaient vite et plus je me lassais de tenter de traduire – en simultané – pour la petite Française.

 

C’est une habitude au Portugal de considérer que, dès qu’un des invités comprend un peu la langue, il n’est plus nécessaire d’articuler, de parler lentement et de se priver des mots d’argot. Et les autres convives ne comptent plus.

 

La soirée se prolongeant – je logeais ailleurs – on me reconduisit par la route vers Pinhão et j’abandonnai jusqu’au lendemain la jeune femme ...

au mystère des nuits dans le Douro.

Avouez que vous vous attendiez à pire !

 

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Commentaires: 4
  • #1

    marc d (mercredi, 07 mars 2012 21:00)

    Soigne-toi bien, quoique la grippe ne diminue pas ta verve...

  • #2

    Luc Charlier (mercredi, 07 mars 2012 21:23)

    Marc,
    Nous avons pris suffisament de douches ensemble - je veux dire dans le même vestiaire sportif – pour que tu saches que rien ne peut modifier ma verge ... même pas une mauvaise grippe.

  • #3

    michel smith (jeudi, 08 mars 2012 18:14)

    D'après des chercheurs écossais, nos verges rétrécissent de plus en plus. Pour la grippe, il m'a fallu 3 semaines pour m'en sortir. Courage !

  • #4

    Luc Charlier (jeudi, 08 mars 2012 21:44)

    Gênant pour les Québécois. Tu sais que la verge est une mesure de longueur au Canada.
    Il semblerait que la « Grande semaine de blanc » se dit là-bas : « écoulement de blanc à la verge ». Je n’y suis jamais allé.