LES VAUTOURS VALAIENT LE DÉTOUR

Dans le ciel audois
Dans le ciel audois

 

 

 

En revenant de Cerdagne, dimanche dernier, nous avions projeté un petit détour par les retenues de Matemale et de Puyvalador.

 

 

 

 

Nous avons croisé l’Aude, qui prend sa source sous le Carlit dans le lac du même nom et alimente ces bassins après avoir traversé le Capcir. 

 

Ensuite, plutôt que de rebrousser chemin, nous avons poursuivi la route en direction d’Axat, suivant peu ou prou le cours de la rivière. Laissant le Col de Jau - cher aux chasseurs de champignons - sur la droite, puis le Château de Quérigut sur la gauche, nous étions à la recherche d’un producteur de veau et de cochon fermier du côté d’Escouloudre. Tout d’un coup, à quelques centaines de mètres de 2 cochons rustiques (allure de sanglier, poilus mais sans boutoir) et d’un cheval Mérens, j’aperçois une quinzaine de gros volatils bruns, sur une prairie en pente, tous tournés dans la même direction, au soleil.

 

Christine, à qui la mutuelle (= assurance médicale complémentaire en Belgique) a payé des lunettes de type varilux, s’exclame : - « Des autruches ! ».

Elle m’avait déjà fait le coup au Col de Pailhères : - « Oh, un chien-loup ! »,

qui s’avéra un magnifique LOUP en fait.

 

Je m’arrêtai sur le bas-côté pour examiner une bande de VAUTOURS (fauves, je crois), évidemment. Le véhicule les effraya et ils prirent leur envol, vers la vallée.

Le temps de fixer le télé-objectif sur « la boîte à pixels » et ils revenaient, curieux, voir la vieille charogne que je suis. Christine, c’est une sanguine, faut dire !

 

Sur la photo que je vous ai reproduite en illustration, j’en compte 12. Il y en avait une petite vingtaine.

 

Je rappelle que ces « rapaces » (terme impropre) son exclusivement charognards et ne volent bien qu’en plané, car leur poids considérable est un handicap (parfois jusque 10 kg). D’ailleurs, leurs serres sont plus adaptées à la marche qu’à la prédation.

 

Comme tout ce qu’on n’aime pas par ici – et ces oiseaux pourtant si utiles et inoffensifs pour l’homme et le bétail vivant ne jouissent pas d’une cote d’amour – il paraît « qu’ils viennent d’Espagne ». En fait, il y en aurait environ 1.300 dans tout le Languedoc-Roussillon, depuis leur réintroduction il y a une quarantaine d’années. L’épisode de la vache folle avait amené l’interdiction des charniers en plein air, et marqué un coup d’arrêt à leur développement. Actuellement, de nombreux programmes rectifient le tir. A ce propos, le tir par les chasseurs est évidemment interdit.

 

 

Par chez nous, quand on voit des vols de rapaces (ou assimilés) en groupe, ce sera toujours soit des vautours, soit des milans.

La différence est facile à faire.

Parfois aussi, c’est quand le MEDEF tient congrès

à Perpignan et atterrit à la Llabanère.

 

 

PS : Je vous rappelle que vous pourrez en voir dès la fin mars, en démonstration d’oisellerie, au Parc Pairi-Daiza, et boire du vin de la Coume Majou dans le restaurant asiatique et à la brasserie.

 

 

Il s'agit de deux expériences inoubliables !

 

 

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