ET ÇA S’EST TERMINÉ COMME CELA

Après avoir quitté Capdenac, c’est prodondément endormi que j’ai atteint le péage autoroutier de Montauban, pour piloter au radar Christine vers Bonnanech, en état de semi-éveil. Une fois rendu, c’est avec peine que j’ai monté les bagages vers le perron de Damoiselle Alison Russell.

Nous fêterons d'ailleurs bientôt dignement son millésime suivant en brûlant nos derniers feux - c’est autour de la Saint-Jean. Elle nous avait gentîment attendus à la Chèvrerie des Chênes jusque près d’une heure du mat, pour un petit bisou avant de nous céder sa chambre.

I got a kiss, but no cuddle !

Il faut dire que la dernière fois, elle nous avait prêté le clic-clac, à Christine et à moi. Il s’est refermé sur moi au matin lorsque ma douce moitié s’est levée, effrayant par là-même les deux chiennes Border-coolie – on n’est pas écossaise pour rien – qui surveillent son troupeau. Elles pionçaient en effet à quelques mètres de ma couche. Vous savez sans doute que les « patous » doivent dormir avec le troupeau de moutons qu’ils protègent, pour entrer en symbiose et faire courageusement face au loup, à l’ours et à l’emmerdeur humain. Par contre, les chiens du type des coolies doivent préserver une certaine agressivité pour se faire respecter par leurs biquettes.

They’re just like pimps.

Le samedi matin, c’est jour de marché à Montauban. Nous en sommes revenus avec des pommes délicieuses, acidulées et de petite taille (0.40 € le kilo) ; avec des pigeons bien dodus sacrifiés la veille (et mangés ce soir, avec ma première bouteille de «Roc blanc ») ; avec des radis de différentes tailles, de la coriandre formidablement odorante quand on la froisse, de la menthe poivrée – « C’est bon comme là-bas ! »; avec des asperges (voir post suivant) toutes neuves ; avec des blettes, des navets et des endives (= witloof).

Par après, nous avons pillé les rares invendus parmi le « frais qui coule »

de mon amie : quasiment sans sel, d’une belle vivacité lactique et ...

crémeux à souhait.

Tu grattais bien la guitare, Alison – entre autres choses –

mais je préfère encore tes fromages !