UN MALENTENDU

L'objet épicé de tous nos désirs
L'objet épicé de tous nos désirs

Juste avant la fermeture des magasins – vers 19 heures car il s’agit de commerçants indépendants – je me suis arrêté à Brioude sur la route du retour de Belgique, jeudi dernier.

 

 

Un petit coucou à la magnifique basilique romane dédiée à Saint-Julien et ... il était temps de pousser la porte de la Boucherie Saint-Julien, 41 rue Sébastopol.

La Haute-Loire, ce n’est pas encore les Salers (trop à l’est) ni non plus l’Aubrac. C’est donc un rumsteak de vache limousine que j’ai glissé dans la besace, et une petite araignée de la même génisse. En revanche, le veau élevé sous la mère, de race « blanche locale » provenait en droite ligne d’une ferme voisine.

 

Désignant un chapelet de saucissons qui pendaient à une patère, j’ai demandé à la bouchère, charmante ma foi et dont l’époux achevait des découpes dans l’arrière-boutique – on dit «laboratoire » en France, le pays des « techniciennes de surface » et « hôtesses de caisse » - de m’en choisir un qui ne fût ni trop sec ni trop mou. En outre, je me suis enquis des modalités d’utilisation du poivre, le tube digestif de Christine ne le supportant que mal.

 

Sur ce, la commerçante m’a dit, sans sourciller et en brandissant le specimen que je vous ai photographié : - « Avec cela, vous allez lui faire plaisir ! ».

 

J’ai fait remarquer, craignant la venue du mari, couteau à désosser à la main, que je ne souhaitais entretenir aucune confusion, ai payé la note et me suis remis en route.

 

Effectivement, nous avons entamé le saucisson,

 et je lui ai fait longtemps plaisir !

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0