KIMAPLU 2012 – N° 6

 

 

La honte !!!!

 

 

 

Château La Lagune 1982

(Ludon en Médoc)

 

 

Il s’agit bien évidemment d’un

La Lagune de l’époque de

Jeanne Boyrie, et elle savait, à la suite de son époux, mener comme personne les cabernets sauvignons très majoritaires à une maturité suffisante.

 

 

 

Comme en plus le millésime a bonne réputation, j’attendais qu’il nous ravît, Christine et moi, en compagnie d’une basse-côte (très peuple, quoi !) de race Aubrac et d’une salade feuille de chêne tout juste vinaigrette. Ensuite, on a sorti le fromage de Laguiole « Grand Aubrac », de l’excellente coopérative aveyronnaise Jeune Montagne, un affiné de 18-20 mois au lait d’été.

 

Le niveau avait légèrement baissé (1 cm trop peu) et le bouchon, archi-sec, est venu en 3 fois.

Première surprise : une robe incroyablement dense mais aussi carmin-pourpre, presque sans signe d’évolution. Après 10-15 min en carafe, le petit sédiment présent s’était bien déposé.

Deuxième surprise, avec le temps, un poil de léger bouchon, détecté par ma compagne aussi mais qui, en toute honnêteté, n’a pas trop gâché la dégustation. Au restaurant, je n’aurais pas refusé le flacon. Le nez, très « cabernet », exprime du cuir et du goudron, avec un soutien de cassis. Ce n’est plus fruité – est-ce que cela l’a jamais été ? – mais ce n’est pas un bouquet tertiaire, animal et giboyeux. On ne sait pas qu’il y a eu du bois (tant mieux).

En bouche, je regrette d’avoir déjà sacrifié cette bouteille. Vu le niveau, il ne fallait sans doute plus attendre mais les tannins ne sont pas encore totalement feutrés. Bien entendu, sur la viande et ce type – j’insiste, pâte dure et pas trop acide – de fromage, l’accord s’est fait avec harmonie.

 

On peut se demander ce qu’il serait advenu avec une capsule à vis, un niveau correct, et sans doute un sulfitage plus parcimonieux. Notez que nous n’avons pas eu mal au crâne.

 

Entre 85 et 230 € sur internet, cela fait chaud quand même !

J’ai bien dû le payer 350 à 380 FB à l’époque (9 euros environ).