QUELLE SALADE !

 

 

Oyez, oyez, Bonnes Gens !

 

Ce dimanche se tiendra dans le village voisin, à Montner,

la 7ème édition de la

Fête des Salades Oubliées.

 Cliquez ici pour en avoir le programme.

 

La petite commune de Montner, sous Força Real, sort ainsi de sa torpeur hivernale.

 

 

 

Essentiellement viticole – présence entre autres au village de la structure des époux Gallet, en « back-up » de leur implantation maurynate et, moins heureuse à mes yeux, du « symphoniste des grands crus » - elle doit en fait sa notoriété au restaurant de Pierre-Louis Marin, l’Auberge du Cellier.

Il y a quelques années, notre fantasque et imaginatif Eric Boschman (Meilleur sommelier de Belgique en 1988 mais pas du Monde comme l’annonçait Hervé Lalau le .... 1er avril 2010) avait participé aux ateliers organisés à cette occasion. Et l’immense, au plan du talent, Inada Saburo s’est régalé d’un séjour qu’il fit là il y a 4 ou 5 étés.

 

Le chef, Toque Blanche et animateur acharné de la scène gastronomique catalane aux côtés de Jean Plouzennec, produit une cuisine de terroir, à la technique très maîtrisée et qu’il veut « simple ». Ne vous y trompez pas, les saveurs sont justes, les cuissons parfaites et l’harmonie qui ressort de ses plats vaut bien tous les « chichis » qu’on rencontre parfois. En outre, il a la manie du produit local et de saison. Depuis 2003, j’ai dû m’y attabler une dizaine de fois et jamais cette impression ne s’est démentie. Son second est ... belge !

 

C’est déjà lui qui assurait cet hiver – nous en avons parlé sur ce blog – l’animation autour de la truffe, et c’est encore lui qui organisera le clou de la journée : un repas sous chapiteau.

 

Mentionnons quand même deux « rigolotes », les Mam’zelles, un duo de musiciennes (Patricia di Fraja et Cécile Camarasa) très spirituelles et talentueuses qui se produiront à partir de 15 h 30’.

 

Christine et moi essayerons d’y passer en voisin, mais nous avons des obligations lourdes la veille, qui risquent de nous rendre peu disponibles et ... quelque peu éméchés !

 

Pour ceux qui ne connaissent pas bien Montner (la « montagne noire »), il convient de dire que son vignoble, accroché au flanc tourné vers l’intérieur des terres de la colline de Força Real, sur des schistes assez sombres, présente un réel potentiel qualitatif. Les rendements y sont faibles, par contre. Le bas-fond, comme toujours, n’est guère enthousiasmant et assez sujet aux maladies cryptogamiques et au ver de la grappe. C’est sur le joli coteau que l’acteur Depardieu avait fait acheter des parcelles de vigne par son représentant, ainsi qu’une part importante des bâtiments de l’ancienne cave coopérative, devenue redondante suite à la fusion avec une structure plus grande. Après un bref passage, et une apparition au Guide Hachette pour le premier vin produit – je ne l’ai pas goûté – près de 10 ha de très beaux grenaches ont été arrachés l’année suivante, à l’été, alors que l’essentiel du travail viticole avait été effectué. Je n’en connais pas la raison et les locaux invoquent un envahissement colossal par l’oïdium. Mais normalement, cela ne suffit pas à imposer une solution aussi radicale. Actuellement, tout ce pan de vigne est en friche.

 

Cela ne me réconciliera pas avec l’image que j’ai de ce personnage :

comédien de talent, être humain de peu.

 

 

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Commentaires: 4
  • #1

    montnerois.. (jeudi, 26 avril 2012 22:01)

    Merci beaucoup pour cette pub mais il ne faudrait pas oublier le travail fourni par les vignerons des côtes d'agly... car si l'on doit compter sur les gallet et cie...

  • #2

    Luc Charlier (jeudi, 26 avril 2012 22:55)

    Je suis un « outsider » et ne peux évidemment pas juger des implications des uns et de autres.
    Je ne connais pas personnellement Marjorie ou Stéphane, que je rencontre occasionnellement.
    Ils élaborent de très grands vins.
    Il est évident que le tissu vigneron des « Côtes d’Agly » - je connais très bien ceux d’Estagel chez qui je compte beaucoup d’amis – participe à la vie sociale de toute cette région du « Bas Fenouillèdes ». Je vis la même chose à Maury, où la « Cave des Vignerons de Maury » contribue largement à l’animation des fêtes villageoises. En même temps, les apporteurs de raisins sont plus nombreux et ont aussi tout intérêt à ce que cela se passe bien.
    Cela étant, « Montnerois », il vaut toujours mieux agir à visage découvert, surtout quand on a des reproches à faire à quelqu’un. Les pseudonymes ou l’anonymat n’entraînent pas forcément la sympathie ou l’adhésion.
    Je suis très heureux que le village de Montner, et son beau vignoble, soit sous les feux de l’actualité, et que la table de Pierre-Louis Marin puisse faire parler d’elle aussi. C’est dans ce sens que j’ai écrit mon billet. Je ne suis pas sûr que mes lecteurs (mille par mois, ce n’est pas beaucoup mais nous n’existons que depuis moins d’un an en tant que blog et ce n’est pas peu non plus) doivent quitter ces lignes avec le sentiment d’une rancoeur villageoise. Pour être franc – et moi on sait qui je suis - c’est un trait typique de la vie dans les P.O. : on a toujours quelqu’un à critiquer et on ne le fait jamais directement. C’est veule et mesquin.
    En ce qui me concerne, je souhaite tout le succès possible à votre manifestation, essaierai de venir en voisin goûter le plus de vins possible – j’aime cela -, je prendrai des photos et je ferai un compte-rendu après. Quant à savoir qui fait quoi, honnêtement, cela ne me regarde pas, surtout quand la fête est réussie.
    Par contre, merci de me lire et peut-être à dimanche, le verre à la main. On me reconnaît facilement : j’ai les cheveux tout blancs, j’ai du ventre et je parle avec un accent « pas d’ici ».

  • #3

    Michel Smith (jeudi, 26 avril 2012 23:18)

    Hélas, prévenu seulement aujourd'hui, je ne pourrai être de la fête tant ce jour-là en excursions chez mes amis du Minervois. Dommage.

  • #4

    Luc Charlier (vendredi, 27 avril 2012 08:33)

    On videra une quille pour toi, Michel, et ce sera du carignan !