UN HOMME DIGNE

 

 

 

Je viens d’écouter le discours d’adieu du Président Sarkozy : digne.

 

 

Je ne partage que

peu de ses vues :

il aime comme moi

l’effort et le travail ;

 mais moi, c’est le travail

 des gens, du peuple.

Lui, c’est le travail des uns

qui fait vivre les autres,

et l’intérêt de l’argent.

 

 

 

 

 

 

Il croit à l’intelligence et à une forme de droiture. Il souhaite que la conduite soit à l’unisson des déclarations. Il est pour l’argent, le luxe, les privilèges

et il vit dans le luxe, l’argent et les privilèges.

 

Ce n’est pas un fasciste. Il n’est pas raciste, ni xénophobe et il croit à la lutte des classes. Mais son souhait est de voir gagner « l’élite », c’est-à-dire la plus riche, à ses yeux la plus méritante.

 

En plus, il perd avec dignité et il assume ses responsabilités. Il a fait du tort au bien-être des Français, pendant dix ans, quand il était ministre, Premier Ministre et Président. Mais il a fait moins de tort que Mitterrand. Il faut dire que ce dernier a eu droit à quatorze ans pour sévir.

 

C’est Madame Lepen qui lui a fait perdre les élections, pas François Hollande. Mais c’est lui qui a fait perdre Madame Lepen, pas François Hollande non plus.

Et gare aux législatives !

 

Enfin, Hollande, je lui souhaite de faire quelque chose. J’ai un a priori favorable envers lui. Mais il va devoir se battre : contre Madame Aubry, contre le clientélisme du PS, contre les millions de parasites de la société française qui vivent sur le dos des actifs, contre le grand capital qui préfère toujours la droite des affaires à sa social-démocratie qui garde un fond de générosité.

 

Il va falloir mettre la France au travail. Il va falloir abolir les privilèges. Il va falloir apprendre le parler vrai. Il va falloir refonder une Education Nationale digne de ce nom, et une Ecole de la République. Il va falloir recréer une Santé Publique de qualité. Il va falloir défendre les agriculteurs. Il va falloir supprimer le tag et la drogue à tous les coins de rue. Il va falloir faire le tri entre les cheminots sur la voie ou aux commandes des TGV, ces héros modernes, et les employés derrière les guichets, des plantes qui sucent leur sève.

 

Il va falloir convaincre tous les déçus de la démocratie que la bête immonde, le FN, ne propose pas une vraie solution.

 

Comme Sarko, j’aime la France qui m’a accueilli.

Comme lui, je ne suis pas français.

Comme Badinter, comme Madame Weil, comme Dany Cohn-Bendit,

comme Noah, comme Platini ... comme plein d’autres,

nous apprécions ce pays d’ouverture, au passé si riche.

Qu’il le redevienne !