BRAVO LAURA

 

La France

s’est choisie

une magnifique

porte-drapeau

pour les prochains

Jeux Olympiques

d’Eté, l’épéiste guadeloupéenne Laura Flessel

(ép. Colovic).

 

 

 

Elle y participera à ses cinquièmes Olympiades ! Or, en escrime, on se qualifie exclusivement sur base des résultats récents et non suite à la décision d’un quelconque groupe de comitards endimanchés.

 

A 40 ans, mère d’une fille de 11 ans, la multi-médaillée olympique (2 ors, 1 argent, 2 bronzes) et sextuple championne du monde est un exemple pour tous. On passera aux "pertes et profits" un contrôle positif à la nicéthamide en 2002, produit légèrement stimulant connu du grand public sous le nom de Coramine®, pas de quoi fouetter un chat.

 

Avant elle, seule Marie-Jo Pérec et la sympathique "Kiki" Caron avaient eu l’honneur de porter le drapeau, parmi les athlètes féminines.

 

Ayant suivi les compétitions féminines d’épée, j’ai eu l’occasion de la voir à l’oeuvre à plusieurs reprises. La dernière fois, elle revenait d’une longue absence des pistes. C’était à la salle des sports de Rodez, il y a 3 ou 4 ans, où elle était opposée en finale à une des meilleures Françaises dans un tournoi du circuit national. Elle y a perdu avec le sourire, manquant encore un peu de rythme à ce moment-là.

 

On ne peut pas dire qu’elle représente l’idéal de l’escrime « classique » à la française : elle se met en garde très bas sur ses jambes, la jambe droite (elle est gauchère) très effacée derrière elle et tient la main armée fort basse. Elle aime à « piquer » ses adversaires en les surprenant de loin, ce qui lui a valu son surnom de « guêpe ». Mais sinon, son habileté, sa vista, son sens de l’à-propos, son énergie, sa vivacité, ses qualités de compétitrice et son goût du panache en font une concurrente redoutable. En plus, elle dégage une impression de grâce et de félinité superbes. Elle accepte la défaite avec dignité et gagne avec enthousiasme. 

 

 

Récemment, elle a déclaré au cours d’une interview que peu de

porte-drapeaux avaient su conquérir l’or au moment où ils assumaient

cette responsabilité et que donc un beau challenge s’offrait à elle !

Elle a peut-être perdu un rien de la vivacité qui la caractérisait il y a seize ans, lors de ses premiers triomphes, mais l’ambition semble bien intacte.

 

BRAVO LAURA !

 

 

 

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