PAS FACILE NON PLUS

John Villmer († 28 mai 2012)
John Villmer († 28 mai 2012)

 

 

 

 

Décidément, l’actualité

assombrit mon blog.

John a repris le

magasin bruxellois

de la maison TGV fin 2007,

si je ne me trompe pas.

 

 

 

 

 

 

 

 

Il succédait à un caviste très sympathique mais dont l’expérience avait trait au monde de la boucherie pour une large part. Il n’avait pas su garder la clientèle des « fidèles » de Xavier Erken, le fondateur d’origine de « Le Vin Passion », ni non plus contenter tous les clients professionnels. Autant dire que John s’y est attelé avec acharnement mais c’était une espèce de « boulot pour Mc Gyver » ! Rapidement, Marie-Thérèse est venue l’épauler, puis franchement le seconder, en dépit d’une charge familale lourde à satisfaire.

 

Vous dire que John et moi, et encore plus sa compagne, avons trouvé le bon modus vivendi immédiatement serait mentir. Je suis quelqu’un d’entier et mes nouvelles fonctions de vigneron me rendaient sans doute encore plus chatouilleux. John avait un caractère obstiné – ce qui pour moi est une qualité car j’aime les gens qui croient à leurs opinions et n’abandonnent pas vite la partie – et

Marie-Thérèse, quant à elle, a dû s’accoutumer en quelques mois à peine à un monde tout nouveau pour elle, avec ses codes et ses habitudes propres. Donc, nous avons eu quelques frictions. Ils ont eu tous deux l’intelligence de mettre tout à plat, plutôt que de rester dans le « non-dit » propre au monde du commerce.

 

A partir de là, notre entente fut sans faille et c’est tout naturellement que John m’a fait part de ses ennuis de santé débutants. En ce qui me concerne – j’avais quelque compétence en la matière – je lui ai parlé ouvertement des risques qu’il courait, des espoirs qu’il pouvait nourrir et de tout le reste. Nous avons longuement évoqué ensemble Charles Mingus, ce grand du Jazz. Il avait été convenu qu’il passerait me voir au domaine dès que son travail dans l’informatique et les soins de la génération suivante le lui permettraient.

 

 

Malheureusement, il ne viendra pas voir les vignes

qui ont donné naissance aux flacons

que nous défendions côte à côte lors des portes ouvertes de fin d’année.

Toutes mes pensées vont à Marie-Thérèse.

 

 

 

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