I WENT TO THE MARKET ... MON PETIT PANIER SOUS MON BRAS

Montauban, un samedi de juin
Montauban, un samedi de juin

 

 

Si vous nous suivez, vous savez notre amour des marchés, avec ou sans fille d’avocat

à nos côtés.

Moi, c’est celle d’un carrier qui m’accompagne. Chronologiquement, celui de Montauban a précédé notre apparition à celui de Brive, mais les hasards du blog en ont décidé autrement. Oui, je sais, j’ai un côté obsessionnel. Mais si les (ex-)néphrologues ne l’étaient pas, leurs patients tomberaient comme des mouches.

 

 

 

 

 

Or donc, à Montauban, c’est le samedi matin.

Vous reconnaîtrez au hasard des illustrations tantôt une chèvrière ex-informaticienne, tantôt une

ex-boulangère devenue aide-vigneronne ....

que « d’ex » dans tout cela !

 

 

 

 

 

 

Dans la cité des « 400 coups », la qualité des produits proposés n’est éclipsée que par le côté modéré de leurs prix : le choc quand on vient du « trop cher et pas fameux » que la côte méditerranéenne propose aux touristes. A ce propos, et sans jouer au « panier de la ménagère », il est EVIDENT que tout a augmenté de plusieurs euros le kilo ici dans les P.O. depuis le 1er juillet, et que cela redescendra après le 15 août. C’est la manière catalane d’accueillir les visiteurs. Le pompon revient à la viande ... ou bien j’y suis particulièrement sensible, étant un « viandard ».

 

 

 

 

Si vos pas vous mènent sur les rives du Tarn – celui-ci coule quand même quelque peu dans ce département – je vous recommande particulièrement les pigeons proposés sur le marché, l’étale du boucher qui débite devant vous de la Blonde d’Aquitaine (il n’y en a qu’un) et, bien sûr, les fromages fermiers bio de la Chèvrerie des Chênes, mais cela, vous le savez. Parlez de son gazon à la patronne, des photos que j’en ai prises, dites-lui que vous le trouvez superbe, qu’il est magnifiquement entretenu, cela va lui plaire. Mais ne faites aucune allusion aux bêtes, à cornes ou autres, qui se permettent d’y brouter : cela la rend susceptible et vous perdrez le sourire de la crèmière. C’est dommage.

 

Après le marché, rangez vos emplettes au frais et aller vous restaurer à deux pas de là : cela s’appelle « Au Fil de l’Eau » et vous verrez pourquoi. On se trouve installé dans une de ces belles maisons en brique sur la berge et la surprise provient du contraste entre cette façade archi-traditionnelle malgré son enseigne en néon mauve et la décoration résolument moderniste de la salle, peintures au mur comprises. Le chef Jean-François, originaire du Lauragais tout proche, ne se limite pas au cassoulet (qu’il sait faire néanmoins).

 

Je répète à l’envi que je ne suis pas critique gastronomique, même si j’accepte l’épithète de gourmet gourmand. Nous irons néanmoins faire « le tour de la carte » lors d’un prochain passage et je vous raconterai cela par le détail.

 

Pour l’instant, il suffit que vous sachiez qu’on nous a accueillis à table avec le personnel, dans une ambiance très familiale, pour un excellent bourguignon, dès la première dégustation. Au bout de la seconde repasse, j’ai senti le stylo à insuline faire des bonds dans la poche de ma veste et il a carrément explosé à la vue des oeuvres du très jeune pâtissier. Un conseil, laissez une petite place pour les desserts, vraiment.

 

Nul besoin de vous présenter quelques références à la carte des vins, à la hauteur du reste de cet établissement : une Syrah, une certaine Cuvée Majou et un VDN en appellation Maury, la Cuvée Jolo, toutes issues d'un nouveau domaine dont on commence à parler.

 

Pour l’anecdote, nous avons dû remettre de quelques jours leur livraison, pour des raisons d’itinéraire. Cela a entraîné le commentaire suivant, plein d’humour : « C’est comme vous voulez, mais tant que je ne les ai pas, je ne peux pas les vendre ». Juste et sympa !

 

Une fois encore, Christine a fait bonne pioche : de vrais professionnels, des deux côtés de la porte de la cuisine, et une équipe soudée. Vous voilà avertis : à Montauban, vous aurez le choix entre le « repas des moines », dans la chapelle de l’abbaye sur la hauteur et le « repas des bateliers », sur l’autre rive.

 

« Il suffit de passer le pont

Et c’est la gourmande aventure

Laisse-moi salir le napperon

Nous allons goûter bonn’ nourriture .... »

 

 

 

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