AU FIL DE L’EAU, POUR DE BON

Majou Rimpotché dans ses oeuvres
Majou Rimpotché dans ses oeuvres

Je vous avais annoncé notre désir de nous attabler le plus vite possible chez

M. Pech et nous avons profité d’une tournée de livraison quercynoise pour le réaliser.

 

 

Nous avons essayé, Christine et moi, de déplacer la décapotable du livreur de pizza qui stationnait devant l’entrée du restaurant « Au Fil de l’Eau » et nous gênait pour la prise de vues. Comme je n’y suis pas arrivé, j’ai décidé de méditer un peu et c’est ainsi que vous me voyez « zen », au tout début de ma digestion, avant de reprendre notre route.

 

Le propriétaire des lieux est originaire du Lauragais, en plein Pays de Cocagne, et c’est sans doute pour ne pas perdre la main qui ouvre la porte de ce coin de paradis sur terre qu’il cuisine ... le Saint-Pierre. Le nôtre, un bon gros filet avec sa peau, quadrillée pour faire joli et je pense légèrement colorée et assaisonnée au safran – il existe du safran du Quercy – reposait sur un risotto aux cèpes et se voyait rehaussé d’une légère homardine. Ce furent les mansengs (et courbu) de l’excellent JB Larrieu (son Vitatge Biehl de 2006), au Clos Lapeyre de la Chapelle-de-Rousse, qui lui ont répondu.

 

Avant cela, Christine avait arrêté son choix sur une mousse, un peu façon panna cotta aussi mais avec du mascarpone dans l’appareil – je crois - aux asperges vertes, tandis que moi, toujours dans le léger, je n’avais pas rechigné à goûter les escalopes de foie gras poêlé. Vous savez, nous, on les fait toujours suer et prendre une couleur grise, plus la consistance de la pâte d’amande – poêle trop froide – ou bien au contraire caraméliser/carboniser en surface et rester gluands en profondeur – poêle brûlante ! Et bien, non : ici, le chef, il me les a gardés moelleux, onctueux et goûteux, mes petits lobes. Bon, d’accord, c’est son métier ! En-dessous, un lit de pommes en tous petits dés et sans doute quelques miettes de pain d’épices.

 

Les desserts, mes gaillards : damier (choco blanc / choco fondant) pour madame et carpaccio d’ananas (mariné au rhum tout de même) pour votre serviteur. Et hop, NovoRapid® toujours prêt !

 

Pour le reste, j’ai épinglé les colombidés de l’élevage de Mont-Royal (superbes pigeons de bouche de Lombers, à la Montagne Noire), l’agneau du Quercy et, bien entendu l’incontournable cassoulet de ... Castelnaudary – pas le toulousain, cong’, ni celui de C’sarrasin . L’histoire ne dit pas si le potier etc .... « Not to be ! ».

 

Un petit détail: l’assiette de fromages ne provient pas de « Chez Xavier » (affineur toulousain qui a envahi le PAF, paysage affineur français) mais d’un crémier local. Nous avons eu droit à un Camembert excellent – cela existe, une Fourme à point, un Saint-Nectaire plus au goût de Christine (bien « marqué ») et ensuite une pâte semi-dure parfumée à la noix tout à fait étonnante et qui se mariait bien avec le Jurançon. Je tenterais bien de la « paxer » avec un vieux Jérèz ou un Vin Jaune aussi, moi.

 

Cerise ... longtemps avant le gâteau :

la carte des apéros vous offre bien en vue la Cuvée Jolo 2010, en une solide rasade de 10 cl.

Bien !!!!!!!

 

 

PS: je ne suis pas là pour faire l'apologie de la concurrence, mais la carte des vins est très soigneusement composée, rien que du bon et pas mal d'original. Signalons la présence des Reuilly et Quincy de Sorge, d'un rouge du talentueux

E. Da Ros à Marmande, de Madiran bien typé etc .... 

Hihi, Majou est en bonne compagnie.

 

 

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