Ce jour-là, c’était la Fête à Corneilla de Riberal.
La mère de Léon n’était pas là, mais lui fut invité aux festivités ainsi que des amis amateurs de vin.
Comme celui-ci venait à manquer, Christina - où bien était-ce Rachel, Ruth ou Madalena ? - lui dit :- « Ils n’ont pas de vin ».
Léon lui répondit alors :
- « Que me veux-tu, Nine ? Ma première vendange n’est pas encore en bouteille : l’heure n’est donc pas venue ».
Elle se tourna alors vers tous ceux présents: - « Faites exactement comme il vous dira ».
Or, il y avait là six cuves en inox, pour la vinification des rouges, contenant chacune un bon nombre de mesures. Léon dit alors à ses amis :
- « Remplissez bien ces cuves du mélange que voici ». Ils les remplirent jusqu’au bord.
Il leur dit ensuite :
- « Puisez maintenant et portez-en à la Maire de Corneilla, là-bas en plein soleil ». Ils lui en portèrent.
Quand la MC solaire eut goûté le breuvage, du vin divin - elle en ignorait la provenance, n’ayant jamais bu la production de la Coume Majou, tandis que ses amis le connaissait, ayant vendangé avec lui – elle lui dit :
- « Tout le monde sert d’abord le bon vin et, quand les gens sont ivres, alors le moins bon ; toi, tu as gardé le bon vin de la Coume Majou jusqu’à présent ».
Tel fut le commencement des signes de Léon ;
c’était à Corneilla de Riberal.
Il manifesta sa gloire sans modestie feinte,
et ses amis burent avec lui .
(La Bonne Nouvelle selon Saint-Karl, 2,1-11).
Écrire commentaire