EXPLORATEUR, CETTE LEÇON VAUT BIEN UN FROMAGE .....

Continuant sur ma lancée botanique, je rends hommage à l’explorateur Bougainville.

Non, il ne s’agit pas d’un fromage mais du délicieux arbuste appelé bougainvillée ou bougainvillier en son honneur.

Cette année – prononcez an-nhée pour faire local, en séparant bien les syllabes et en diphtonguant un maximum – les pluies de printemps ont rendu la végétation luxuriante. Jamais en huit ans je n’avais vu de lauriers roses aussi splendides, autant d’iris dans les départments voisins ni de si beaux bougainvilliers. Ici, ils sont surtout mauves ou violets.

Mais saviez-vous que ce n’est pas la fleur du bougainvillier qui donne ces couleurs, elle est blântcheu ? Non, ce sont les « bractées » au bout des rameaux.

Hier soir, douce chaleur sans vent ni humidité, j’avais décidé d’aller observer la foule à Argelès – nous essayons de nous rendre compte de l’affluence, par curiosité pure et aussi pour essayer d’étalonner le niveau de jérémiades des rares mauvais payeurs parmi nos clients : « on ne travaille pas » , « il n’y a personne », « Don Salluste nous a tout pris », « les gens n’ont pas d’argent ». Christine a pris le volant et ... ce fut Collioure (na !). Notez que j’y ai gagné au change.

Affluence moyenne, assez bien de dîneurs attablés mais beaucoup de pichets sur les tables .... no comment. Toutefois, même si la grande foule n’a pas envahi la baie, cela suffit pour rendre illusoire l’espoir de trouver une place dans un des parkings aménagés à proximité du village. Nous allons d’ordinaire nous garer un peu plus haut, à l’écart. Et là, oh le bel arbre ! Oh le chatoiement ! Oh senteur exquise .... non, il ne faut pas exagérer quand même, le bougainvillier dégage peu de parfum.

Je vous offre en revanche cette vue délicate, cet enchantement pour la rétine et comme le rêve d’un climat si étranger aux côtes pourtant poisonneuses – aucun rapport mais c’est pour faire poétique – de la Mer du Nord.

Bonne journée à vous !