POURQUOI PAS LE « WILSELIAN » ?

G. Wilson  (celui qui garde les yeux ouverts)
G. Wilson (celui qui garde les yeux ouverts)

 

 

Je pourrais vous la jouer branchouillard, comme pas mal de billets sur internet :

« On n’a pas trop aimé le décor, euh, mais tout le reste était super, mec, tu vois. Ces deux-là, c’est Mae West et Escoffier réunis ! ».

 

 

 

Non, répondant à la rumeur qui enflait, selon laquelle voilà LE restaurant qui monte à Perpignan, je vous annonçais ICI mon désir d’aller croquer un morceau au Garriane. Depuis très longtemps – bien avant les premiers frémissements de cette rumeur – Michel Smith m’en avait dit beaucoup de bien. Or, il habite à 100 mètres de là et est un habitué des lieux : voilà évidemment un avis qui compte.

 

Donc « le » Garrriane, sans faute d’orthographe, aurait aussi bien pu s’appeler le Wilselian, si ces deux-là avaient contracté leurs patronymes plutôt que leurs prénoms. Cela ne sonne pas mal non plus.

 

Leur rencontre tiendrait du hasard : Garry, l’Australien, bossait à Hammersmith et Ariane, la Niçoise, ..... aussi. C’est bête, dit comme cela. Moi, je crois qu’il s’agit plutôt de la nécessité : il s’affairait en cuisine dans une célèbre enseigne installée par un designer dans un entrepôt désaffecté du fabricant d’huiles Duckhams, alors qu’elle travaillait en salle. Voilà qui rend plus probable la collision, et d’autant plus logique la suite !

 

« The ice age is coming, the sun's zooming in
Engines stop running, the wheat is growing thin
A nuclear error, but I have no fear
'Cause London is drowning, and I live by the River
 » ?

 

Cette suite passa par la Savoie et par le Lot-et-Garonne, avant de s’arrêter

– pour une pause seulement ? – dans le quartier de la gare de Perpignan, presqu’au centre de notre petit monde à nous.

 

Après, répétant jusqu’à plus soif – rare chez Léon – que je ne suis PAS critique gastronomique, je pourrais vous décrire l’influence asiatique dans la cuisine de Garry. C’est normal pour un Australien, paraît-il ! Sans doute parce que les Chinois préparent sans cesse du kangourou laqué, qu’ils mangent avec un boomerang et qu’ils sont incapables de parler le Queen’s English sans un accent à couper au couteau ni surtout sans utiliser à tout bout de champ des expressions ordurières. Je pourrais vous dire combien il y a de l’italien dans ses assaisonnements, fruit sans doute de son passage au Thames Wharf. Je pourrais vous parler des herbes de provence qui lui rappellent sa compagne, et en faire .... toute une salade.

 

Plus simplement, je vais vous dire que notre trio (Christine, Michel et mézigue) a réellement bien mangé : des produits de première qualité aux achats effectués à très court terme chez des fournisseurs incontournables du département, dont vous devinerez aisément les raisons sociales : une chaîne d’alimentation bio (il y a un outlet à proximité du restaurant), un « gros » du XIII qui gère – hélas – 85 % de la viande de boucherie des P.O. (avec un haut de gamme de grande qualité mais une politique commerciale d’une agressivité inouïe et une arrogance sans fin), ze grossiste du CHR (équivalent local d’un groupe hollandais bien connu en Belgique), un charcutier réputé de l’Aspre (tenant boutique non loin d’une clinique psychiatrique bien connue elle aussi) et ... la criée de Port-Vendres. Ils habitent par là et Ariane m’a expliqué que ce marché se tenait le soir, et non sur le quai à l’arrivée des  « petits bateaux » au point du jour, comme je le croyais.

 

Je vais aussi vous dire que j’aimerais assister à la « mise en place » dans ce restaurant, tellement tout est juste, soigné, avec des cuissons franches et des condiments bien choisis (huile d’olive entre autres).

 

Enfin, je vais vous dire que j’aimerais retourner confirmer mon opinion un soir où on propose .... du pigeon. J’adore le pigeon et le chef semble également affectionner ce volatile (avec un –e final).

 

 

Pour le vin, le Garriane n’est pas en reste. Normal, pour un Australien, me direz-vous ! Et là, 60 millions de Français m’assassinent, sauf les abstinents, le lobby des hygiénistes et les vendeurs de baclofène. On dira, pour se les concilier, que c’est .... mademoiselle Samuelian qui en fait le choix très avisé. Ouf, sauvés : ce n’est quand même pas un fabricant de raquettes qui va vous apprendre le pinard, non mais ! Donc, une ardoise calligraphiée vous propose une belle liste de blancs et de rouges du sud de la France et aussi quelques crus réputés venant de zones septentrionales. Je pense qu’elle change souvent et c’est bien ainsi.

 

Léon, ainsi que le Forgeron et la Civale – comme on dit « la » Bartoli – vous recommandent vivement de former le 04.68.67.07.44 et de réserver un petit coin de la salle, après avoir fait une place de choix dans votre estomac. Nous, on ne l’a pas regretté.

 

 

Adresse du jour : Restaurant le Garriane

                           15 rue Valette à Perpi

                           www : pas de www – ne cherchez pas !

 

 

 

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Michel Smith (vendredi, 20 juillet 2012 21:17)

    Merci à toi Léon de m'avoir proposé cette rencontre ! Ravi de voir que Garry et Ariane ont réussi ce tour de force : te plaire. À demain pour regoûter ton fameux Carignan 2011.

  • #2

    Teofila Needleman (dimanche, 22 janvier 2017 18:23)


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