CATALOGNE : IL FAUT AVOIR POMPIERS ET BON OEIL

 

Ce matin, l’odeur âcre s’est atténuée. De bonne heure, nous sommes allés chercher du vinaigre de rancio chez nos amis Verdaguer

 

 

à Latour-de-France, de l’autre côté du Col de la Bataille.

Il est excellent (pour nous) et Christine en vend un peu

aux personnes de goût de sa clientèle.

  

 

De là-haut (265 m !), on domine toute la plaine du Roussillon avec vue sur la mer et les Albères d’un côté, les Aspres et le Canigou au centre, les massifs du Puigmal et d’Espagne par derrière, ainsi que le Capcir en retrait de Font-Romeu. Enfin, en temps normal ...

 

Vers 8 h 30’, les Albères, Perpi et la mer ont disparu, tandis que tous les fonds de vallée baignent dans un fog plus californien que londonien. Le massif du Canigou, quant à lui, ressemble à une icône, entourée de son nimbe, halo ou auréole – je ne sais jamais which is which – tant il y a de brumes couleur terre de Sienne tout autour.

 

Il y aurait 14.000 hectares en feu en Espagne, et le front ne s’étend plus mais l’incendie n’est que stabilisé : pas un pet de vent aujourd’hui et humidité élevée (grâce à la marinade de la soirée). De ci de là, de nouveaux foyers démarrent, en France également, tous d’origine criminelle. C’est à croire que les Corses et les Varois ont organisé un séminaire pour les promoteurs languedociens et catalans : comment sélectionner vos incendiaires pour préparer le terrain avant lotissement ! Peut-être ont-ils même obtenu le label « Sud de France » ?

 

 

Une société qui ne protège pas ses enfants

– drogue en vente libre ou presque –

et pas non plus ses forêts, est une société qui va mal !

On l’a dit avant moi : « Puer sanus in silva sana ».

Mais que fait la police ?