TOUT N’EST PAS ROSE

Le piémont pyrénéen ... sous un autre angle
Le piémont pyrénéen ... sous un autre angle

Vous l’avez compris, un large périple professionnel nous a menés au travers d’une vaste partie du Sud-Ouest. Entre les rendez-vous, nous en profitons pour découvrir la France cachée.

 

 

Malgré la proximité de Toulouse, ville trépidante dont l’ambiance me plaît, tout n’est pas rose en Haute-Garonne ; témoin sa sous-préfecture Saint-Gaudens. Je me souviens de l’avoir contournée par le passé, en route vers le Jurançonnais.

 

Cette fois, c’est en revenant de l’aire de production du fromage de Bethmale que nous avons abordé la ville. Située sur un promontoire peu surélevé, on n’y accède qu’en longeant la « zone d’activités », comme on dit maintenant partout, c’est-à-dire cet espace hideux de hangars préfabriqués, de bâtiments en tôle, de comptoirs à fast-food et de supermarchés qui foisonnent dans toute l’Europe péri-urbaine, sur le modèle étatsunien. Je déteste cela.

 

Ici, en outre, vous tombez pile sur l’usine de papier « Fibre Excellence », un des principaux acteurs industriels avec un fabricant de capsules, des entreprises électriques et de plomberie, du BTP, une manufacture de prêt-à-porter et un constructeur de cuisines collectives .... chouette.

Cela étant, la démographie en chute libre de cette région de Comminges semble à peu près enrayée.

 

Qu’y-a-t-il à faire ou à voir à Saint-Gaudens ?

 

Rien, d’après la remarque humoristique de l’excellent chef Pao Magny qui a posé ses fourneaux plus loin en direction de Saint-Girons, dans son païs. Et il doit avoir raison : dimanche dernier, vers 19 heures, nous avons fait un tour de ville rapide et motorisé (en Majoumobile), apercevant au passage la collégiale Saint-Pierre, et n’avons pas croisé âme qui vive, ni même le fantôme de Norbert Casteret ou de Jacqueline Boyer, ni celui de Pierre Berbizier. A plus forte raison, pas de spuuk de mon père !

 

Pas de vignoble ici non plus ... pauvre terre !

 

Écrire commentaire

Commentaires: 2
  • #1

    S-Cadio (vendredi, 24 août 2012 23:43)

    Pauvre terre ? sans doute puisque tu le dis, et je ne te contredirai pas totalement car il est vrai qu’une terre vierge de vignes a de quoi désespérer. Au moins cette terre pourrait-elle faire l’effort de donner autre chose ? offrir quelque chose ? le meilleur d’elle même par exemple.
    Mais est-ce si simple ? terres pauvres sont celles de Saint-Gaudens, c’est bien possible mais il existe, tout de même ! le veau de lait de Saint Gaudens – ou s’il n’existe plus (je suis mal renseignée) au moins a-t-il existé – le Bon Père Jacques Berthomeau, Docteur ès bovidés (et hop ! un titre gratos de plus dans son escarcelle !) te le confirmerait sans aucun doute et sa version, si elle existe, m’intéresse évidemment. Version ou avis, voire sa science, ce qui revient à peu près au même. (Merci Berthomeau si tu nous lis…)

    Pour le vin, il y a eu en d’autres temps qques vignes, comme il y en a eu partout où les curés et autres moines se sont installés, sauf peut-être au Mont Saint Michel, encore que… faudrait fouiller les jardins , (et même sur les rares petits points culminants de la Dombes qui en d’autres temps m’a hébergée il y eut des vignes, qui donnaient surtout de quoi se foutre des ulcères à l’estomac - enfin bref il y eut du vin aussi à Saint Gaudens, ce qui fit dire à certains esprits chagrin : « Saint-Gaudens, mauvais vins mauvaises gens » (prononcer vinses et jinses - pour la rime)

    Quant à ce qu’il y aurait à faire (ou) à voir à Saint Gaudens, on pourrait être méchant et dire qu’il y aurait beaucoup plus à défaire et refaire qu’à faire. Mais parce que c’est toi et que je ne voudrais pas que le lecteur s’imaginât avoir affaire à une emmerdeuse, voyons autant que possible et à défaut du beau côté des choses, un certain côté de la chose
    (ouf)
    Saint Gaudens : cette « belle ville » aux effluves qui feraient aussi bien fuir un porc breton que les parfumeurs de Grasse reconnaît 3 maréchaux qui pourtant n’y sont pas nés : Foch, Joffre et Galiéni

    Ce con de Joffre, resté célèbre pour la belle opération (reconnaissons lui ce mérite) des taxis de la Marne plus évidemment que pour ses coûteux « grignotages » (« je grignote, je grignote » disait-il, balançant sans compter la viande humaine sous le feu de l’ennemi) est né à Rivesaltes et non pas à Saint-Gaudens.

    Foch est né à Tarbes et Galliéni à Saint-Béat ;
    Saint-Béat, petite commune que j’ai le plaisir de connaître puisqu’elle compte parmi ses électeurs un ami de pépé Cad, restaurateur autrefois basé dans la proche banlieue de Toulouse et aujourd’hui à la retraite, et d’abord homme de cœur chez qui j’ai eu le plaisir d’être reçue : Jean-Pierre Delsol, que j’embrasse ici alors qu’il y a peu de chances pour qu’il me lise

    Tu comprendras, mon Cher Luc, que je sois - sans m’en expliquer pleinement - en mesure de conchier les militaires puisque j’ai lu « le goûter des généraux » de Boris Vian alors que j’étais encore une enfant. Ma décision fut immédiatement prise : JAMAIS je ne porterai une arme – et jamais, je viens d’en prendre la ferme décision, jamais je ne vivrai à Saint Gaudens mais vian et ton post ne sont pas vraiment liés ;

    Non, je n’irai pas squatter Saint Gaudens, qui reconnaît de préférence 3 maréchaux plutôt que ses maraîchers.

    (Un général, dégénérés, un maréchal, des maraîchers ?)



  • #2

    Luc Charlier (samedi, 25 août 2012 11:38)

    Très jolis, tes pluriels, ma chère Sylvie.
    On m’a dit que tu t’étais « dé-facebookisée ».
    C’est sans doute pour cette raison que tes considérations s’allongent.
    Lis le billet suivant, où tu verras comment le hasard fait bien les choses.