CHIENNE DE VIE

Candidat au "sosie officiel"
Candidat au "sosie officiel"

 

Le marché au livre de Collioure constitue chaque année une petite

«  fenêtre sur la culture »

qui me détourne pour quelques heures de la viticulture, alors que celle sur la Baltique conduisit

T.W. Wilson au Prix Nobel de la Paix - le monde est injuste !

 

 

 

Cette édition ne fit pas exception et l’auteur de « Un Templier à Palau » a su titiller ma curiosité. Je vous dirai si les 16 € que m’a coûté sa gentille dédicace furent un bon placement quand j’aurai lu son opus. 

 

Il faisait bien bon vent sur la Côte Rocheuse, du Narbonnais en fait, et nous avons passé deux heures adossés à la petite chapelle dominant la mer, tantôt faisant

in petto des commentaires désobligeants sur les passants, tantôt énonçant

sotto voce des vérités prêtes à changer la face du monde, portant le plus souvent sur les merveilles de la nature, mais aussi sur le temps qu’il fait.

Bref, on glandouillait et ça ce n’est pas de l’italien.

 

Deux délicieux cornets de glace artisanale nous ouvrirent un appétit féroce, rien de tel que du sucre pour me mettre en joie, surtout qu’il m’est défendu, et c’est à peine si nous avons pris garde au chien-chien dormant in the lap of Jean Reno, venu en ami piquer un petit somme face à la Grande Bleue après avoir marqué de son empreinte le déroulement du Grand Bleu. Bonjour Jean et merci de ta visite.

 

Entretemps, il fallait prendre une décision au sujet de cet appétit féroce : le tuer dans l’oeuf, lui couper les ailes, l’envoyer cul-par-dessus-tête, lui tordre le cou, lui faire rendre gorge ...., autant d’options que nous envisageâmes.

 

N’y tenant plus, et avec la prescience que le couple infernal était revenu de son périple vosgien – menteur, je leur avais téléphoné auparavant – c’est vers le Centre du Monde (lisez la gare de Perpi) que nous avons dirigé les pneus de la Majoumobile, afin d’aller acquérir une once de ce savoir qui nous faisait encore défaut : la composition du menu du soir chez Garry et Ariane. On y a très bien mangé, merci pour eux, mais ne le répétez pas. Il n’y a moyen de servir qu’une quinzaine de couverts et nous avons dû tenter notre chance – same player shoots again – une douzaine de fois avant que ce fainéant de citoyen du Commonwealth ne daigne remplir notre assiette. Quant à son Arménienne de serveuse, j’ai failli la massacrer chaque fois qu’elle me répondait « complet ». C’est sans doute mon côté turc. Ils ont bien raison, les électeurs du Front, de vouloir limiter le nombre d’étrangers – comme moi – sur le sol de France. Ils mangent le pain des Français et ne leur laissent même pas les miettes, car eux au moins ne supportent pas le gaspillage.

 

Bon, pour rester positif, je vous recommanderai le Cheverny proposé par la maison, un assemblage de sauvignon et de menu pineau très vif, au nez marqué par les fleurs blanches, et qui nous fit tout le repas.

 

N’étant pas critique gastronomique – on le saura ! – je me limiterai à mettre en avant une des remarquables entrées du chef : une courgette-fleur (c’est à la mode) très tendre et savoureuse, servie tiède et dont l’extrémité florale était farcie de chair de crevette. Très fin, très expressif. On en aurait mangé dix !

 

 

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