AVANT LA VENDANGE

Hier, il faisait beau.

Comme nous pensons vendanger le rosé cette semaine, et qu’il provient en large partie de la vigne de syrah située tout en haut de la Coume Majou, nous sommes allés faire « un peu de ménage ».

Il a fallu dégager à la débrousailleuse quelques abords de vigne, pour que le pick-up + remorque puisse manoeuvrer facilement. Il faudra encore (ce soir sans doute) se ménager un ou deux « espaces clairs » pour pouvoir empiler les caisses à vendange et le petit matos. Il a fait tellement chaud en août que je n’en ai pas eu le courage.

On a aussi taillé « aux oreilles d’âne », lisez ces cisailles à long manche et longues lames, une série de sarments qui pendaient, devenus inutiles à présent que la maturité est là et qui gêneraient pour la vendange. Enfin, une ou deux rangées moins bien situées ont présenté l’un ou l’autre foyer de maladie et nous avons fait tomber ces grappes. En effet, je vais élaborer mon rosé au départ de grappes entières cette année et nous allons verser le contenu des cageots directement dans le pressoir, sans aucune pompe ni élévateur mais en nous dispensant également de trier à la cave. Il faut donc que le tri à la vigne soit aussi parfait que possible. A part ces deux ou trois endroits mal « touchés » par le souffre du pulvérisateur ou de la turbine, le raisin est parfaitement sain, mais avec des baies de très petite taille. Ce n’est qu’une fois que j’aurai vu le volume obtenu, quasiment imprédictible, que je déciderai de la marche à suivre pour les dix jours qui viennent avant d’attaquer le rouge qui nécessite des raisins plus mûrs encore. Ça, c’est le côté passionnant des vendanges : il y a une part d’improvisation, de décisions à prendre après une réflexion posée mais rapide, faite d’observation puis d’adaptabilité. Cela me plaît beaucoup.

Par contre, je dresse – sur papier – la liste de tout ce que vais devoir faire dans les 72 heures qui viennent et .... ça fout les boules ! Allez, zou, c’est pour bientôt ....