SOULIERS VERNIS, TACHES DE ROUSSEUR, JOLI POSTÉRIEUR

Site de Rocamadour
Site de Rocamadour

 

 

 

Je vous avais promis des explications concernant notre passage à Loubressac.

Rien de plus simple.

 

 

 

 

  

Le Quercy recouvre la zone d’influence du diocèse de Cahors et s’étend donc sur le Lot et une partie du Tarn-et-Garonne, avec des excroissances aveyronnaises et corréziennes, et un petit bout de Dordogne. On y mange bien, on y boit de bons vins, la région est magnifique et nous y avons développé des amitiés. Il devenait donc tout naturel d’essayer d’étoffer notre clientèle par là-bas, d’aucun que la gastronomie locale fait la part belle aux spécialités qui s’accordent avec nos vins. Ils sont complémentaires du grand « Vin Noir » : j’adore personellement le Cahors, quand il est à point, issu de malbec bien mûr et pas trop boisé, voire pas du tout. Nos Coume Majou sont plus fruités, plus corpulents et ont des tannins plus arrondis : une vraie alternative sur la truffe ou la morille, le cèpe et la girolle ; un rival sur le gibier d’automne ; un « challenge » sur la pièce de viande rouge.

 

Et comme les chefs de talent ne manquent pas dans la région, nous tournons, rodons, explorons.

 

Jeudi dernier, rendez-vous était pris avec M. Séraphin, que nous brûlions de rencontrer ... Cherchez, il y a un jeu de mots.

La dégustation s’est bien passée, merci.

 

Mais, en arrivant sur les lieux, un sentiment de « déjà vu » m’a envahi. Point de Sigmund là-dessous, il s’agit en fait d’un vrai vécu, d’une réminiscence réelle.

 

En 1985, je devais participer avec celle qui était déjà la mère de Johan, mais pas encore celle de Loïc – la Cuvée Jolo n’avait pas encore ses deux parains – à une virée à moto vers le sud marocain, encadrée par le Touring Club de Belgique et un patrouilleur de Touring Secours, fort bienvenu en cas de pépin mécanique un rien complexe.

 

Par manque de participants, elle ne put avoir lieu mais les étapes avaient été réservées par l’organisateur et Mme le docteur vétérinaire Verhegge – alias Patou, encore appelée irrévérencieusement Pipine par mon frère – et votre serviteur mirent tout de même le cap sur Marrakech, juchés sur un bicylindre japonais (une CX 500). C’est ainsi que nous fîmes halte, sur les traces de Gérard Blanchard, au-dessus du site de Rocamadour, une jolie trotte depuis Bruxelles tout de même.

 

Et, lors de notre dégustation, je me suis rappelé du petit-déjeuner pris jadis dans la salle aux larges baies vitrées dominant le paysage. La coïncidence a voulu que ce même hôtel, passé en d’autres mains, nous accueillît presque trente ans plus tard !

 

Vous saurez tout, ou presque, quand je vous aurai aussi dit que nous changeâmes le pneu arrière à Madrid (pour un Metzeler acheté à prix d’or chez un concessionniare BMW, transmission acatène oblige) et que j’ai « fait la mécanique » sur le parking de l’hôtel une fois rendu à Marrakech – non, ce n’était pas à la Mamounia ! – en présence de 3 ou 400 gamins ébahis. Et hop, on ôte les cache-culbuteurs. Et zou, on vérifie le jeu aux soupapes. Et bling, on tend la chaîne de distribution. L’allumage, lui, est électronique, ce qui me simplifie bien les choses par rapport à ma capricieuse monte précédente, une RD 350.

 

Oui, vous savez, pas la grosse mobylette refroidie par eau qui allait suivre, les 50 chevaux avec fourche de vélo qui ont envoyé au décor tant de motards. Ça, ce fut la RDLC (pour Liquid Cooled). Non, la RD 350 première version. Tous les 500 km environ, il fallait refaire l’avance à l’allumage ou nettoyer les bougies. J’exagère à peine si je vous dis qu’on m’appelait « le roi du strobo » !

 

Mais revenons à notre déjà vu :

si tout va bien, lorsque vous y passerez vous-même,

j’espère que vous découvrirez de la Coume Majou à la carte des vins et,

en fin connaisseur, vous pourrez dire : « Déjà bu ! ».

Mais cela dépend de Monsieur Séraphin.

 

 

 

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Commentaires: 4
  • #1

    Patou (mardi, 02 octobre 2012 09:17)

    A ces souvenirs... Ceci dit, au rique de me répéter, en 85 nous avons fait les Shetlands, avec bébé Johan. Le Maroc, c'était avant sa naissance... Sauf erreur de ma part, bien entendu.

  • #2

    Luc Charlier (mardi, 02 octobre 2012 09:46)

    A nos âges, les mémoires sont trompeuses. Suis à peu près sûr de la date de 1983 (août) pour le premier tour d’Ecosse, et la découverte des bons whiskies de malt. Suis d’accord pour été 1985 avec Jo aux Shetlands, et approfondissement des grands malts à l’hôtel. Où situer le Maroc, alors ? Cela étant, on ne va pas se battre sur ce sujet. Un jour, je resortirai les dias et on verra.

  • #3

    Loïc (mardi, 02 octobre 2012 10:37)

    Aaah, to have been born in the fifties. Being able to cruise the roads carelessly...
    Connaîtrai-je un jour ce plaisir intense une fois le traffic sur nos routes réduit à un taux plus raisonable? En tout cas ces histoires m'en donnent envie! Peut-être qu'un jour je ferrai moi-même escale chez M.Séraphin avec mon hover bike.
    One can dream.

  • #4

    Luc Charlier (mardi, 02 octobre 2012 12:18)

    Il se peut même que je reSSorte les dias.
    Par contre, Lou, en français, c'est trafic avec un seul "f" !