ET VOILÀ LE TRAVAIL

C'est au pied du pressoir qu'on voit le pochtron !
C'est au pied du pressoir qu'on voit le pochtron !

 

 

 

 

 

 

Toute petite récolte.

Tout petit temps de cuvaison, une première à

la Coume Majou.

Et tout petit volume de marc, comme vous en jugez sur le cliché.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Du coup, Christine et moi avons décuvé à nous deux, comme des grands,

et le carignan qui est devenu la Loute 2012 (sèche et délicieuse) d’une part,

et la cuve qui contenait quasiment tout le reste du rouge ramassé sur Estagel d’autre part. J’ai pressuré cela TRES légèrement, en augmentant le temps d’écoulement en phase de pression maintenue, et sans multiplier les cycles.

C’est là que mon pressoir, datant de plus de 20 ans mais de grande contenance et de bonne qualité, montre tous ses atouts : nous avons récupéré 3 hl d’un vin de presse exceptionnellement rond, sans amertume, à l’acidité volatile très basse et à la fermentation malo-lactique non entamée : de l’or à vrai dire en cette année avare de jus.

 

Je l’ai déjà collé et il sera réincorporé dans la foulée, dès qu’il est clair.

 

C’est la « Fête des Vendanges » à Corneilla. Nous n’y participons pas cette année mais j’espère qu’elle aura du succès car le comité organisateur a mis beaucoup de temps et d’enthousiasme à la préparer. Hélas, le temps est maussade – des entrées maritimes en fait – et je pense que la présence d’un contingent de joueurs des « Dragons Catalans », les professionnels du jeu à XIII, qui disputent le championat britannique en tant que seule équipe étrangère, ne fait pas l’unanimité. Leur patron, un tyran fortuné et influent politiquement, très dynamique il faut l’avouer, s’est approprié tout le marché de la viande du département, des enlèvements à l’équarissage et à la distribution. Il a été retenu comme sponsor principal de la manifestation. Or, il est connu pour ses opinions très à droite. La « guéguerre » ancestrale entre les treizistes et les quinzistes n’arrange rien non plus, notre village se rangeant généralement plus du côté de ces derniers. Et oui, la patrie de « l’Eglise de Coume Majou » sonne comme un autre Clochemerle !

 

Du coup, nous fermons portes et volets dans 10 minutes, et filons à la « bergerie » que met Tonton, le « vioque » privé de Christine dont ces billets vous ont déjà fait la présentation, à notre disposition au coeur de l’adorable petite station balnéaire de La Franqui, déserte en ce début d’automne et très paisible. Un peu de poisson grillé, une petite bouteille de Pouilly (Fuissé), une tarte au citron (en cours de cuisson) et hop, dodo au son du léger clapotis de la Méditerrannée. On reprend le collier dès demain matin .... après la messe .

 

Bonne nuit à tout le monde ! Bona nit tothom !

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Thierry Charlier (dimanche, 07 octobre 2012 09:55)

    La Franqui, patrie de Henry De Monfreid, l'aventurier de la Mer Rouge,...

  • #2

    Luc Charlier (dimanche, 07 octobre 2012)

    Exact. Toutefois, lorsque nous y dégustons du miel, il provient d'un producteur de Maureillas qui livre "La cave de Christine" et il n'a pas pour but de faciliter nos exonérations, rendues laborieuses par les fumées d'opium ! De même, je n'envisage nullement une conversion à l'Islam, la circoncision ne me tentant pas.