DANS LES TRACES DE BANTING ET BEST

Les 51 acides aminés de l'insuline hulmaine
Les 51 acides aminés de l'insuline hulmaine

Oui, je sais, les lecteurs les plus avertis de ce blog connaissent

Matt Banting, le célèbre surfeur australien, et « Geordie » Best,

le fantastique Belfast Boy du dribble. On doit à ce dernier cette citation magnifique :

« I spent a lot of money on booze, birds and fast cars. The rest I just squandered.”*, tandis que le premier proclame souvent : « Waw, bloody shit; it’s great, man. Fuck ! »

 

  

*: « J’ai claqué pas mal de fric en bibine, avec les nanas et en voitures de sport. Le reste, je l’ai dépensé à des conneries » (ma traduction).

 

 

Mais qui connaît Frederick Banting et Charles Best ?

Ils sont pourtant responsables d’une erreur médicale, heureusement sans conséquence aujourd’hui, que j’ai commise hier et dont je fus la seule victime. En effet, en 1921, ils furent à la base des découvertes qui conduisirent au traitement du diabète par l’insuline.

 

Or donc, votre Léon favori s’est administré dimanche matin la dose d’insuline habituelle, 55 U.I., après avoir pincé un joli pli cutané en plein milieu de sa belle cuisse gauche. Et alors ?

Alors rien sauf qu’il a utilisé par erreur, mal réveillé qu’il était, le stylo injecteur orange (la forme rapide, qui agit au bout de 10 minutes et ne dure que quelques heures) au lieu du stylo injecteur gris, celui qui contient la forme lente, qui se libère progressivement tout au long des 24 heures, assurant des taux sanguins bas et constants.

 

Pas de panique : 1. on prévient le samu régional que - peut-être - il faudra intervenir. L’urgentiste de garde me dit, après que je lui eusse déclaré au téléphone que je n’ai aucune expérience de l’injection d’une dose massive de « rapide » en sous-cutané : « Nous non plus, il faut être naze pour faire cela. Il conviendrait que vous vous remplissiez de confiture tout de suite. Nous, on note votre adresse et on viendra vite vous resucrer si nécessaire ! ». J’aime beaucoup cette approche, qui me laisse toute ma responsabilité mais offre son assistance. Bravo confrère.

2. on réveille le Dr Cachia, mon généraliste chéri qui habite à deux encablées, pour lui extorquer une prescription de glucagon, l’antidote de l’insuline, pour faire simple. Et Christine, pour plus de sûreté, de courir à la pharmacie de garde ... la moins proche. Ce n’est effectivement que sa deuxième tentative qui sera couronnée de succès, la première apothicaire ne se trouvant pas sur place mais « pouvant arriver dans 40 minutes » (sic !). Il faut dire que ce genre de bévue se produit toujours le dimanche matin.

3. on mange, en prenant soin d’absorber du sucre très rapide (sirop de canne dans de l’eau, beurk, dégueu ....), du sucre moins rapide (croissant, pain à la confiture), des graisses et un peu de viande. Mais je n’ai pas réellement faim.

4. enfin, on vérifie la pile du glucomètre, l'appareil qui permet de déterminer en quelques secondes le taux de sucre, et la provision en bandelettes-test.

 

Je vous rassure, le reste de la journée est sans intérêt et tout s’est bien passé.

Toutefois, au lieu des 3 heures de durée d’action prévues,

aux doses habituelles, l'insuline rapide injectée à trop haute dose

faisait encore chuter assez vite ma glycémie entre les collations

que j’ai prises, 15 heures pleines après son administration :

intéressant exercice de pharmacologie clinique.

 

 

 

 

Écrire commentaire

Commentaires: 1
  • #1

    Berthomeau (lundi, 15 octobre 2012 10:17)

    Ben dis donc je croyais que la chaptalisation était prohibée en Roussillon... Pas étonnant qu'Anvers vire à l'indépendantisme... Bref,faut pas nous faire de telles frayeurs Luc... à plus... amitiés et j'ai vu que mémé Cad et toi alliez déjeuner chez Hervé vous lèverez votre verre à ma santé à moi...