PIGEON S’AVALE

Ça sent le sang .... é-car-la-te !
Ça sent le sang .... é-car-la-te !

 

 

On ne présente plus Pierre Roudgé aux lecteurs de ce blog.

Pour les autres, son nom évoque le stade des Sept Deniers ou alors « La Belle Epoque », autant d’essais transformés en ovalie toulousaine. Certains même vous parleront du Miramar mais là, cela date ...

 

 

 

C’est d’abord Thomas, un de ses protégés qui joue à présent à l’électron libre sur l’Aubrac, que j’ai rencontré en salle de son « bistrot », le Compostelle. Oui, moi, il faut toujours que les rillettes soit compostellées, que voulez-vous ?

 

Ensuite, c’est sa meuf, la Sylvie, alias Mémé Cad’, dont j’ai fait la connaissance sur le blog de Jacques Berthomeau.

 

Puis est intervenu le Forgeron, qui la connaît aussi. Puis le tabellion des blogs, Daniel, en goguette loin de cette Biarritz qui l’héberge et de l’Yonne où un de ses fils vinifie pour la Chablisienne.

 

De fil en aiguille, nous sommes devenus intimes avec le couple exilé sur l’Aubrac.

Mercredi soir, c’est lui qui a nourri ma vioque, ma compagne et votre cher Léon. Je vous passe le détail du menu – par charité car vous pleureriez sur votre pauvre pitance à vous – mais il fit honneur au pigeon de chair, par le biais de la bonne chère. Pour les fines bouches, on appelle aussi cette innocente victime de la gourmandise des hommes « pigeon de bouche », au motif (et bouche cousue) que c’est ainsi qu’il termine son dernier vol.

 

Et oui, « pigeon vole » peut-être, mais « pigeon s’avale » sûrement.

 

Je pense me souvenir que le pauvre trio qui nous régala provient de l’élevage du Mont-Royal, non loin de Lavaur. Beaucoup de belles tables se servent par là, d’autant que les livraisons sont assurées avec régularité. Cette fois, c’est nappé d’une sauce trahissant son Sud-Ouest qu’on nous présenta les bestioles : crême, foie gras, arômes forestiers où domine la girolle, et sans doute un soupçon d’Espelette pour faire bonne mesure. Cela change de la plantxa d’aqui !

NB : cèpes et autres variétés rehaussaient le service précédent

 

Avec novembre et la décrue du flot des pèlerins transitant vers la Galice, le Grand Hôtel Prouhèze (du nom de son ancien propriétaire, exilé volontaire lui aussi mais vers la capitale rhodanienne) va fermer ses portes. Il est convenu que ses patrons tenteront de profiter de ce répit pour passer quelques jours chez nous. Nous devons rendre visite à Hervé Bizeul ensemble. Cela fait longtemps que je ne suis plus allé voir les fées et, sauf s’il fait un petit froid sibérien, j’irai promener et la Sylvie, et Pierre, et mes mains de ... sorcière du côté de Vingrau.

 

Comme l’a écrit mon éminent collègue, en parlant de moi :

« Cochon qui s’en dédit » !

Il ne croit pas si bien dire, c’est la paroisse Saint-Antoine

qui accueillit les dépouilles de mes grand-parents paternels ...

 

 

 

 

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Commentaires: 3
  • #1

    Michel Smith (lundi, 15 octobre 2012 16:07)

    Oui, et j'aimerais bien vous avoir chez moi... si le coeur vous en dit !

  • #2

    scadio (lundi, 15 octobre 2012 23:05)

    http://www.youtube.com/watch?v=PyoO7AYoXaI

    Voilà pour les fées

    Merci Luc
    A très vite.

  • #3

    Luc Charlier (mardi, 16 octobre 2012 08:01)

    J’étais un inconditionnel de la bande aux frères Décamps. Je les ai vus, in illo tempore, au Forest National, au Cirque Royal de Bruxelles et sans doute encore ailleurs. Ma muse s’en va aux étoiles, à moi aussi, pour torcher le cul au firmament ...