DANS LE STYLE « TOUS POURRIS »

 

 

 

Deux faits divers

– car cela ne change en rien

la face du monde –

viennent une fois encore donner RAISON

à ce cynisme attentif et

à ce pessimisme atavique

qui me collent aux chausses

 (attention à l’orthographe).

 

 

 

Jim Budd, excellent ami blogueur, sujet on ne peut plus « British » de Sa Majesté mais vivant en Val de Loire, me querelle – et je crois qu’il m’en veut même – quand j’avance, sans preuve selon lui, que TOUS les sportifs professionnels de haut niveau sont dopés, peu ou prou. Pour le reste, il est un garçon exquis et intègre et un réel amateur de vin.

 

Evidemment, si je dis qu’un ciel sans nuage est bleu, je ne vous en apporte pas la preuve. Faut-il aller jusqu’à une mesure de la longeur d’onde émise par cet azur pour avoir le droit à une opinion ?

 

J’ai évolué plus de 20 ans au total en milieu hospitalier, dont une partie dans la région où le cyclisme de kermesse est roi. Je ne vous dis pas le nombre de fois que des « proches » de jeunes coureurs sont venus me solliciter pour obtenir des hormones anabolisantes (ou supposées telles). Idem de jeunes rugbymen (dizaines d’anecdotes vraies) en région bitteroise.

Idem dans le monde plus feutré de l’escrime. Idem chez les médecins sportifs du foot ....

 

Depuis toujours, j’ai affirmé que M. Armstrong n’était pas plus clean que ses congénères, ajoutant même qu’un rescapé du séminome – si c’est vrai et non pas une couverture habile ! – comme lui m’étonnait par ses prouesses après un lourd traitement de chimiothérapie.

A présent, ce que tout le monde savait éclate au grand jour. Quelle hypocrisie !

Et qu’on ne me dise pas que les directeurs du tour successifs, les journalistes, les suiveurs n’étaient pas au courant. Messieurs, vous êtes tous des fieffés menteurs ou des naïfs incompétents. Attention, Anquetil ou Merckx, et tant d’autres n’étaient pas en reste.

 

Je ne vais pas plaindre le « pauvre » Lance Armstrong non plus mais il me fait quand même pitié. Ce sont les directeurs sportifs mais surtout son entourage médical qu’il faut condamner. Lui, à la limite, pris dans l’action et un peu « con-con » – je crois que l’image d’Epinal de sportif de haut niveau souvent limité intellectuellement est VRAIE – il n’a pas mesuré l’ampleur du risque qu’il prenait (pour sa santé et sur le  plan juridique). Mais ses toubibs et ses coachs, il faudrait les attaquer pour « mise en danger de la vie d’autrui » ou tout le moins « non-assistance à personne en danger ».

 

Et vous verrez que les Anglais qui ont si bien pédalé cet été, au Tour et aux J.O., on saura un jour qu’ils sont dans le même état. Et les bisounours faux-cul peuvent bien crier que je n’ai pas le droit de dire cela sans preuve, cette attitude anglo-saxonne détestable de ne « surtout pas faire de vague » et de confier aux avocats la moindre opinion un peu contraire à un intérêt financier supérieur me débecte. C’est trop facile de dire aux citoyens clairvoyants qui ne veulent pas être dupes : « fermez votre gueule ou on vous intente un procès en diffamation ».

 

J’ai gravi le Col du Tourmalet, et j’ai fait l’ascension de la côte qui mène à l’Alpe d’Huez .... en Peugeot Partner HDI (90 CV pour 900 kg de poids). La voiture était neuve (moins de 100.000 km) et parfaitement entretenue. Or, à certains endroits, il fallait légèrement débrayer pour pouvoir garder la première vitesse. Le plus souvent, le deuxième rapport ne suivait pas. Regardez les moyennes horaires du peloton sur ces étapes de montagne: hallucinant.

 

 

L’autre sujet se retrouve une fois encore dans les colonnes du Taulier. Il constitue mon deuxième leitmotiv : ne croyez pas les « critiques » des chroniqueurs spécialisés. Elles sont biaisées pour la plupart : les spécialistes de l’automobile sont achetés ; les chroniqueurs gastro ou oeno sont rarement objectifs et participent TOUS d’un certain copinage, volontaire ou inconscient ; les critiques artistiques sont pire encore et même les publications scientifiques sont sujettes à toutes les manipulations, à tous les trucages, à toutes les pressions.

 

 

Ce billet est une profession de foi d’incrédulité.

Ne croyez rien de ce que les chroniqeurs vous disent,

mettez TOUT en doute, faites travailler votre esprit critique.

Ne regardez pas les informations télévisées

(AFP, Associated Press, Reuters : identiques)

et ne lisez pas les journaux :

c’est du pipeau !