LE LIÈVRE ET LA CLÉ PERDUE

 

 

 

 

 

 

 

Je vous avouais ICI ne pas avoir pu rendre la clé du Lion d’or,

après la soirée de vendredi.

C’est « La Poste » qui en fut chargée dès ce matin.

Voilà les détails de l’anecdote.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rien ne sert de revenir ; il faut songer à point :
Le Lièvre et la Clé Perdue en font bon témoignage.
« Gageons, dit l’hôtelier, que vous n'irez pas loin
avant que d’arrêter pour prendre quelque breuvage. »

Mais elle et moi partîmes légers :
Une main dans la poche, l’autre sur la poignée

Prêts à monter à bord,

Certains d’être sobres quelques heures encore.
           

Ainsi fut fait; et à nous deux
Nous visitâmes Sarlat sous un soleil radieux;
Sans savoir, ne voilà point l'affaire,
Sous quel jour le soleil nous retint.

Notre lièvre n'avait plus que deux mètres à faire,
Pour quitter ce boyau où l’avait mis ma faim.
Il s'éloignait des reins et de trois autres glandes

Lorsqu’il me fit part de sa réprimande.


Avant, dit-il, j’avais le temps de brouter,
Et maintenant tu me malaxes et tentes de digérer.
Pense plutôt à ta poche, où est la clé perdue.

Elle se cache et sombre dans la torpeur.

Elle dissimule, duperie éperdue,
Et ne te laisse pas voir tout son poids de malheur.

Toi cependant, tu méprises ces histoires,
Te dis que ta poche bien d’autres a dû en voir.
Tu crois que le ventre tient lieu de bonheur.
Et la fesse, sur laquelle souvent tu reposes,
S'amuse à toute autre chose
Qu'à savoir si un petit objet de fer embouti
Risque oui ou non de te piquer le derrière.

 

Tu filas donc comme un trait; mais tes pas désunis
ne ramenèrent pas la clé à la lumière.
Eh bien, qu’elle est ta riposte ?
De quoi sert toute ton allégresse ?
Tout hier, ce ne furent que caresses

Et maintenant tu la laisses dans une boîte à la poste ....

 

 

Et pardon une fois encore à Monsieur de la Fontaine.

Que ne fait-on de bas sous prétexte d’humour !

 

 

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