LÉON ROULE POUR LE GRAND CAPITAL

Irrésistible
Irrésistible

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une fois n’est pas coutume, je vais faire l’apologie d’une société cotée en bourse.

J’ai une seule excuse, c’est la bourse de Vienne. Bien malin qui expliquera en quoi ceci constitue un moindre mal.

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai « découvert » Vienne pendant la période de Noël 1976, gardant notamment un doigt « scotché » par le gel sur le déclencheur de l’OM-1 en haut de la flèche du Stefansdom, par moins 13°C.

 

Ma guide, qui est restée une amie indéfectible depuis lors, m’en a tout de suite fait aimer l’ambiance, les coins et recoins, la fantaisie, les particularités et ... la gastronomie. J’ai l’habitude de dire que les Autrichiens – en tout cas ceux de Basse-Autriche – sont des Italiens qui parlent allemand.

 

Vous me direz que Vienne n’est pas en Basse-Autriche. Officiellement, vous avez raison, mais la scission de 1922 entre cet état et son centre géographique et névralgique fut totalement artificielle, politique. Et des Italiens, les « Austros » possèdent la joie de vivre, le goût pour la fête et le bien manger, ainsi qu’une certaine indiscipline et l’amour des titres honorifiques. Le père de mon amie enseignait à l’école des traducteurs de l’Université de Vienne et ceci autorisait la jolie demoiselle qu’elle était à dépasser toutes les files d’attente aux bureaux de location des spectacles pour venir chercher les places du Professor Kaiser, sans que personne ne rouspète. Bon, c’était dans les années ’70 et le pays vivait sous un gouvernement dit socialiste.

 

Lors d’une récente visite, elle m’a apporté une Sachertorte – dites « Tarte Sachèreu » si vous êtes français – et des Neapolitaner de la maison Manner.

Ceux-ci constituent une source de conflit perpétuel entre Christine et moi. Non-non, Christine n’est pas jalouse de mon passé, ou en tout cas beaucoup moins que de mon présent, mais moi je suis diabétique et elle est simplement gourmande. Or, dans chaque paquet de Neapolitaner, il y a dix petits éléments à se partager. Moi, je pèse autour des 90 kg et elle, à peu près 65 kg (voire un peu moins, me dit-elle). Donc, en saine logique, cela fait 6 parts pour moi et 4 pour elle. Or, elle refuse de se ranger à cette évidence. Susanne, tu fais du tort à la paix des ménages.

 

Qu’est-ce qu’un Neapolitaner ?

Eh bien, imaginez un « Cent Wafers » de chez LU, mais en dix fois plus fin et avec des arômes de noisette mélangés à la pâte au chocolat. Quand je dis « noisette », pas ce goût collant et vulgaire du Nutella. Non, de la noisette : « Haselnuß », quoi !

 

Il s’agit donc d’une délicieuse petite gaufrette dans une présentation aguichante, du teasing. Il faut tirer sur le petit onglet, qui entame le papier aluminium et livre alors les délices à nos doigts et à notre bouche. C’est encore mieux que chez Aubade ou Lejaby.

 

Bon, et Manner, dans tout cela ?

Manner, c’est Josef Manner & Comp AG, une société cotée en bourse qui reste majoritairement aux mains de la famille possédante. Ses trois sites de production sont situés dans le 17ème arrondissement, ainsi qu’en Basse- et Haute-Autriche. Tout a commencé par une chocolaterie sur la place du Dom, en 1890, et conduisit à un C.A. de 160 millions d’euros en 2009, dont 55% à l’export.

 

Pierre, si tu m’entends, quand commences-tu les Marcoliner Neapolitaner ?

Je te ferai une cuvée spéciale de Rivesaltes Grenat pour les accompagner :

la Majouer Karfünkel et on demandera à Paul Simon

de composer la musique du clip de lancement.

 

 

 

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Commentaires: 3
  • #1

    Susanna (samedi, 17 novembre 2012 12:03)

    Mon fidèle (:-)) ami Luc en voilà de la poésie autour de ces fameuses Manner Schnitten ! J aime particulierement ta comparaison avec Aubade.. Quitte à trouver la bonne réduction de Schnitten

  • #2

    Thierry Charlier (dimanche, 18 novembre 2012 08:35)

    Et Aubade et Lejaby, c'est pas des sociétés cotées en Bourse ?

  • #3

    Luc Charlier (dimanche, 18 novembre 2012 10:55)

    Je ne connais pas le statut exact de Lejaby depuis sa mise en liquidation judiciaire courant 2011. Il y a eu un repreneur. Quant à Aubade, rachetée en 2005 par une holding domiciliée en Suisse, elle n’arrête pas de délocaliser et de diminuer ses effectifs depuis lors.
    Comme quoi, ce qui plaît à mes bourses ....