HARDOUIN CONTRE BUGARACH: UN NOUVEL ARMAGEDDON

Le Pic Bugarach, point culminant de la chaîne des Corbières, en arrière-plan de la Côte sableuse
Le Pic Bugarach, point culminant de la chaîne des Corbières, en arrière-plan de la Côte sableuse

 

Vous savez combien ce blog fait de place aux vioques.

Il y en a un,  « l’André », que je vous ai déjà montré souvent.

L’an dernier, il m’a privé du plaisir des moules farcies

– une spécialité de Christine – en s’effondrant brutalement à table

alors que nous fêtions son anniversaire.

Cette année, si la fin du monde intervient le 12-12-12, il en ira de même ...

C’est le 13 au soir qu’on lui fait la fête !

 

 

 

Je vous dois quelques explications : Christine a un « Tonton » qui n’est pas réellement un oncle. C’est d’ailleurs sans importance, il fait un bon vendangeur occasionnel quand même.

 

Il a – je devrais dire avait – un généraliste audois qui répétait machinalement depuis 20 ans les prescriptions initiées par un collègue à Perpignan. Eh oui, Tonton n’est jamais malade : même pas la grippe. Son seul « bobo » chronique est une extinction de voix quand il a entonné trop souvent et trop fort « Nini peau de chien ».

 

Or donc, un discret petit bloc de branche incomplet et méconnu s’est transformé en arrêt cardiaque – heureusement rapidement récupéré – grâce à l’intervention intempestive de bêta-bloqueurs tout-à-fait inutiles et même contre-indiqués à son âge. Les moules farcies sont passées au second plan, vu la situation, et le reste de la nuit s’est déroulé aux urgences de l’hôpital de Narbonne, bien desservi par l’ambulance du SAMU.

 

Cette année, il ne prend plus aucun traitement pour une hypertension artérielle qui a d’ailleurs complètement disparu ( ? ) et nous ré-attaquerons les moules ce jeudi soir, à Corneilla, à l’occasion de ses 87 ans. Enfin, si nous n’avons pas dû rejoindre Bugarach à la hâte pour cause d’Armageddon. Car, si la Galilée a accueilli ses mages, c’est à Majou que nous « ordonnerons le Bien et interdirons le Mal » pour reprendre l’expression consacrée du Grand Censeur de la ville du Caire, dont je parlais ICI.

 

Ces festivités passées, la Civale ajoute un an à son « capital retraite » le 15 décembre, et j’ai déjà ma petite idée de l’endroit où nous maintiendrons notre glycémie à niveau. Pour des raisons évidentes, je ne vous en parlerai pas encore ici.

 

Peu après, si les biquettes leur laissent un peu de liberté, c’est la fromagère de la Chèvrerie des Chênes que nous accueillerons ici avec une amie, pour fêter ensemble le petit bout de chou dans le  pecebre. Je crains que le caractère sacré ne cède vite le pas aux grivoiseries dont la présence du caganer sera l’instigatrice et que les nombreuses libations ne nous empêchent de garder une place pour l’eucharistie. Nous avons l’habitude, à Majou, de communier sous les cinq espèces : le blanc, le rouge, le rosé, l’effervescent et le vin doux.

 

Enfin, tout ça, c’est si le 21/12/12 se passe bien !

 

 

Lexique : le pecebre désigne une crêche bien garnie, traditionnelle ici comme en Provence, et où siège – le terme est approprié – un personnage accroupi en pleine exonération, le caganer. Il nous rappele la vanité de ce monde et nous enseigne l’humilité. Bien sûr, son santon peut prendre toutes les apparences : j’en possède qui ont les traits de B. Obama, de W. Allen, de C. Bruni .... mais les footballeurs et les politiques servent aussi très souvent de modèle pour ces figurines folklo-scatologiques d’inspiration religieuse.

 

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Kip Stockton (mardi, 31 janvier 2017 19:10)


    Inspiring quest there. What happened after? Take care!