CELA ME RAPPELLE LE CERIA

La Montagne "Inversée"
La Montagne "Inversée"

 

 

 

Du temps où mon

regretté prédécesseur,

Hamilcar Michiels,

était le titulaire

du cours d’oenologie

de l’Institut Lambion,

son morceau de bravoure consistait à expliquer aux « élèves »,

qui n’en avaient rien à cirer,

le Cycle de Krebs

(encore appelé

cycle des acides tricarboxyliques).

 

 

 

 

 

 

Alors que j’essayais de sortir des candidatures, sans avoir redoublé mais sans avoir brillé non plus, notre lamentable – je pèse mes mots – titulaire de la chaire de biochimie en 2ème et 3ème année m’avait asséné : « De kennis van de formules – die U niet heeft – is onontbeerlijk opdat ik U zou doorlaten tot de doctoraten, Meneer Charlier * ». J’avais finalement été délibéré et mon parcours au travers de ces fameux doctorats s’est montré moins quelconque. C’est hélas ce triste sire qui avait eu la lourde mission de nous intéresser au .... Cycle de Krebs.

 

* (Trad.) : La connaissance des formules – qui vous fait défaut – est indispensable pour vous laisser passer dans les doctorats, M. Charlier.

 

A sa décharge, il faut dire que j’étais le délégué d’année, supposé donc aller présenter toutes les remontrances de mes petits camarades, et il y en avait eu pas mal. Il me voyait pour cette raison toujours dans la peau du « vilain petit canard ». En outre, il s’éclaircissait la gorge, avant de prendre la parole, d’une gorgée d’eau sortie tout droit d’une carafe posée à même son bureau sur l’estrade de l’auditorium. Un jour, l’eau avait été additionnée de vinaigre blanc en guise de facétie ... par mes soins. Et je pense qu’il a été mis au courant du nom du plaisantin.

 

C’est vous dire que ce fameux cycle, dans mes explications à moi, il ne pesait plus très lourd alors que j’initiais les auditoires suspendus à mes lèvres – on peut rêver – aux mystères de la chimie du vin entre 1992 et 1997, au CERIA** d’Anderlecht.

 

Par contre, je passais près de deux heures, plus tard dans l’année, à expliquer les types pédologiques et me servais souvent de l’exemple du Bandol, un ensemble géologique complexe et que je connaissais bien, sur le terrain. Une année même, un docteur en géologie figurait parmi les participants au cours, et il m’a généreusement offert de m’aider à préparer ce sujet. Je pense que cette soirée lui doit beaucoup et que mon exposé en fut grandement amélioré.

 

Donc, je vous suggère, puisqu’on parle de l’ineptie de la « fin du monde » et de l’invulnérabilité de Bugarach et de ses environs, de vous intéresser à son cas.

Non, je ne pense pas que la montagne (le Puech, Pech ou Puig) soit un garage à OVNI’s.

Non, je ne pense pas que l’abbé Saunières ait déserté sa retraite voisine de Rennes-le-Château pour y porter son trésor.

Mais oui, il s’agit de ce qu’on appelle une « montagne inversée » et, en tant que tel, ce site peut entraîner des modifications des champs électro-magnétiques locaux et nécessiter certaines précautions dans le maniement des instruments de mesure, qu’ils soient à bas ou à haut voltage. On dit, mais je n’ai pas vérifié, que le survol de la zone par les avions en est affecté.

 

« Montagne inversée », kéçako ?

Vous savez que les montagnes se sont surélevées du fait d’un choc entre des plaques tectoniques différentes, s’imbriquant, se chevauchant et, plus généralement, modifiant leurs rapports précédents. Généralement, les couches les plus anciennes, géologiquement parlant, se trouvent en-dessous, et les plus récentes au-dessus. En outre, la sédimentation vient encore accentuer ce phénomène, tant il est vrai que ce qui se dépose d’abord à tendance à se voir recouvert par ce qui vient ensuite. Logique, non ?

 

Dans notre coin, c’est un chevauchement vers le sud (plaque ibérique) qu’on observe en règle générale. Mais à Bugarach, il s’agit d’un chevauchement vers le nord, intéressant l’extrémité aquitaine de la plaque Eurasie. La zone nord-pyrénéenne, poussée par la plaque ibérique, va se superposer sur une dizaine de km aux terrains sous-pyrénéens pourtant plus récents (Crétacé supérieur). De là naît l’inversion géologique, avec les marnes noires du Crétacé inférieur à hauteur du synclinal de Saint-Paul-de-Fenouillet (voir les « schistes » foncés de ce vignoble où je possède des vignes), les calcaires du Jurassique sur les pentes et les sommets, et les terrains du Trias en transition, tout ceci recouvrant les sols plus récents (marnes du Crétacé supérieur).

 

(Voir ICI un lien qui me semble parlant et à notre portée,

avec une allusion à Bugarach en fin de note)

 

 

Le pape est mort ; un nouveau pape est appelé à régner.

Mais je vois que tu n’as pas compris : je reprends .....

 

 

** : Centre d’Enseignement et de Recherches des Industries Alimentaires

 

 

 

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