QUI A DIT : « UN CASOT, CELA NE CERF PLUS À RIEN » ?

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons traversé la rouelle ....

de plusieurs coups de

couteau à désosser,

créant ainsi autant de pavés

qu’il y avait de convives.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et il nous est encore resté de quoi préparer un beau petit « roast-deer »

(voir photographie) pour le repas du 25 à midi, en plus petit comité, ainsi qu’un ragoût avec les chutes de la découpe. Par contre, deux bouteilles comme celle illustrée ici n’ont pas suffi.

 

Le « Casot » 2008 présente une histoire particulière. Le grenache de la Coumo d’en Miquelet  a mûri comme un seul homme, presque sans passerillage, et il fournit l’essentiel de cette cuvée. Résultat : 16,3 vol % et il n’y paraît pas tant le vin est buvable : il a fini tous ses sucres comme un brave garçon.

 

Robe carmin très fonçé, limpide malgré l’absence totale de collage ou de filtration.

Le nez vous explose de fruits noirs et rouges au visage, sans encore d’évolution vers la garrigue ou l’écorce d’orange. On reste sur du primaire malgré plus de 3 ans de bouteille. Or, ce carton-ci, à l’inverse du gros de mon stock, a été conservé avec une dizaine d’autres à Corneilla dans une niche qui ne jouit d’aucune climatisation, sous les tuiles.

En bouche, c’est la caresse des vins du sud avec du glycérol bien lampant, mais la vivacité des schistes de l’Agly en sus. Il s’agit ici du vin du domaine qui fait le plus penser à un Châteauneuf-du-Pape, version plutôt « très bon ». Vous savez, ce vin dont Daudet écrit : « Vint la fête de Saint-Éloi, patron des ménagers. Grande joie au mas ... Il y eut du châteauneuf pour tout le monde et du vin cuit comme s’il en pleuvait. » Chez moi par contre, pas de Jan malheureux en amour pour se défenestrer ... tant mieux.

 

Il y a un petit bémol à mon histoire : nous n’avons même pas produit 1.000 cols de ce nectar. Je ne le présenterai pas au Guide Hachette, sautant ce millésime, et il ira rejoindre directement la cave de mes clients les plus proches, les plus méritants. J’avais craint en effet, devant sa structure imposante, qu’il ne se referme un peu et devienne austère. Il n’en est rien et je vais le proposer à la vente dès la rentrée de janvier.

 

 

N’oublions pas le dicton 

« Noël au balcon,

blog ponctué d’une approximation » 

qui m’autorise celle-ci :

Le gibier, ça ne « cerf casoter »

d’une année à l’autre ....

 

 

 

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0