LES VOEUX DE LA COUME MAJOU : ON TIRE LES ROIS !

BXL Grand Place
BXL Grand Place

 

 

Le jour où les galettes des rois

vont contribuer au bien-être des dentistes, grâce aux

fèves de porcelaine, le

 Domaine de

la Coume Majou

vous présente ses meilleurs voeux pour 2013.

 

 

 

C’est sur notre magnifique Grote Markt, tout entier placé sous le signe de Saint Georges (Saint Michel pour certains) terrassant le dragon, que cette année a fini par finir pour Christine et moi. Le pecebre (pessèbre, crêche) de l’Île St Géry vaut bien ses homologues catalans, même si le caganer s’est absenté : c’est en effet aussi la trêve des « Madame Pipi ». Déjà que l’âne et le boeuf souillent la litière, il ne manquerait plus au tableau qu’un étronneur patenté pour rendre l’atmosphère irrespirable.

 

Après cette entrée en matière – si je peux me permettre ce terme – assez légère, votre Léon va adopter un ton plus adapté à la circonstance pour penser, au risque de mécontenter les autres, mais je sais qu’ils me pardonneront, avec plus d’acuité encore à certains de mes amis.

 

Avant tout autre, bien entendu, je songe à l’un d’eux qui, faute d’avoir gravi toutes les marches qui mènent à la présidence du Fonds Monétaire International, a fait tout son possible pour que la terre, le ciel et même un peu la mer se liguent contre lui. Plus de bateau amarré au bord du Zwin, plus de complet veston ni de chemise armoriée à endosser le matin ... rien que lui-même avec qui se retrouver. Et je pense qu’il est en train de le faire. J’ai cru comprendre que sa visite ici est imminente. Cela me réjouit.

 

Et tout de suite après, je songe aux exilés vers le Luberon. Leur paradis sur terre vauclusien a sans doute partiellement adouci les hardships séculiers de l’année écoulée. Je peux les assurer d’une chose au moins : il est impossible que 2013 leur apporte plus de soucis et la manière impeccable dont ils ont assumés ceux de 2012 en dit assez sur le bonheur qui les attend à présent. Et cela me réjouit.

 

Après cela, je songe à un humaniste qui s’est littéralement enfoncé dans mes chairs jadis, pour la bonne cause, et qui craint à présent que le fer du djihad ne fasse de même dans les siennes, pour une cause moins noble. Je m’associe à ses trois fils pour l’assurer qu’il n’en sera rien, ni aujourd’hui, ni demain, ni dans des siècles de siècles. Moi, ce sont les jaunes de l’Empire du Milieu qui m’inquiètent. Temüdjin avait une vision, lui, tandis que leurs maffias n’ont qu’une loi à présent : celle du capitalisme déclinant. L’autre « loi », la charia, ne passera pas. Et cela me réjouit.

 

Fermant la marche, approchant au petit trot, se risquant tous les printemps à un tölt bien enlevé, je sais que le dernier de mes récipiendaires de voeux a laissé filer au galop, mais à regrets, une jument trop vive. Il a bien fait et d’autres selles plus accueillantes sauront bientôt recevoir ... son gros cul. Et cela me réjouit.

 

Ben oui, quoi, il fallait bien que je termine sur du classieux bien graveleux.

Sinon, ce ne serait pas Léon.

Et cela VOUS réjouit !

 

 

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