MERCI L’AMI

Mieux que celle de Titus ou de Torquemada
Mieux que celle de Titus ou de Torquemada

J’ai rencontré

l’homme au petit chapeau peu après un voyage de presse

organisé avec professionnalisme par sa compagne d’in illo tempore,

la dame aux grands chapeaux extravagants.

  

 

Ensuite, nous avons participé à divers déplacements au vignoble, où j’avais une attitude double : je rentrais dans le lard quand cela ne me plaisait pas, avec quelques inimitiés tenaces à la clé, ou bien je me tenais très à l’écart de la troupe, souvent franco-française et qui montrait un brin de déférence envers quelques « grosses pointures » (pondérales) belges pour lesquelles mon admiration restait moins affirmée. Lui, l’homme au petit chapeau, savait garder un peu plus d’esprit critique que les autres, me semblait-il.

 

Nous nous sommes retrouvés dans une maison du coeur de Pézilla-la-Rivière, à l’occasion d’une dégustation entre gens du métier, et il avait apporté la matière première du jour, des rouges du Languedoc-Roussillon ayant environ 20 ans d’âge. Quelques-uns étaient « past their best » mais un grand nombre m’ont régalé, ainsi que lui. Les autres convives, marginalement plus jeunes, restaient plus dubitatifs. Le goût du vin évolué – je n’ai pas dit usé – cela s’apprend.

 

Maintenant, j’ai mis jadis en garde contre les dangers du « blogage » : c’est un media public – cela, je ne le perds pas de vue – mais c’est aussi un support où les propos, trop courts par essence, sont parfois déformés, sans qu’il y ait volonté délibérée de nuire de part et d’autre.

 

Je me suis fait attraper hier, dans le media de l’homme au petit chapeau et de ses quatre petits camarades. Fatigué et irrité, rendu moins vigilant par un peu de codéine aussi, j’ai rédigé deux ou trois commentaires bien sentis mais dont la virulence m’a échappé. Bien plus, les réactions qu’ils ont suscitées étaient « à côté de la plaque », traduisant ma mauvaise formulation. C’était mal emmanché. Or, « Well begun is half ended » dit le proverbe et j’aurais dû en rester là.

 

Ce matin, constatant les dégâts, j’ai souhaité qu’on supprimât ce fatras et les responsables du blog ont accédé à ma demande. Je ne sais pas quels sont les droits légaux à la rétractation; en tout cas, même la Sainte Inquisition l’acceptait. Ici, il ne s’agissait pas d’en arriver là de toute façon. Mais je sais que je vais insérer un système de « délai de réflexion » entre mon clavier et la touche « send » ou « publish ».

 

Ethiquement, il va de soi à mes yeux qu’un détenteur de blog peut censurer un commentaire – je ne le ferai pas, en ce qui me concerne, sauf langage ordurier ou haine raciale – mais je trouve aussi qu’un individu peut revenir sur ce qu’il a écrit ou dit, ou en tout cas signaler qu’il le renie. Mais il serait de loin préférable que ce commentaire n’ait jamais atteint le net in the first place.

 

Une bonne leçon !

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Michel Smith (vendredi, 01 mars 2013 15:00)

    Grand ou petit, j'ai porté le chapeau. Dommage car il y avait chez toi une pugnacité dont on a bien besoin en ces temps de vaches molles. Mais n'y reviens plus car c'était vraiment contre mes principes. Comprenne qui pourra comme disait Pompidou/Eluard...