ON S’Y BAIGNE, ON Y DÎNE, ON Y REVIENT

© Photo provenant du dépliant de l'hôtel
© Photo provenant du dépliant de l'hôtel

 

 

 

 

Chronique chez un client

ou l’histoire de la découverte

d’un très beau lieu.

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a bien longtemps de cela, juste avant que je ne m’établisse vigneron, j’avais été rendre visite à ma chèvrière préférée qui suivait des stages à Vaour. Comme c’est le département du Tarn, on se baigne dans .... l’Aveyron, quelque part du côté d’Antonin-Noble-Val et de Bruniquel. Normal, à Millau on se baigne dans le Tarn puisque c’est en plein Aveyron.

 

Au début du printemps de l’année 2012 – mais cela le patron ne le sait pas – nous avions ensuite fait un repas très réussi au bord de l’Aveyron, à notre adresse du jour. J’avais eu l’occasion de visiter le très joli parc, d’apercevoir la volière/ménagerie et de deviser avec M. Vidal. Il avait laissé son second (ou un apprenti) au piano, vu le peu d’affluence ce jour-là et ce jeune avait parfaitement rempli sa tâche.

 

A l’époque, le plancher de la jolie salle de restaurant n’avait pas été rehaussé mais il y avait déjà de nombreuses toiles rappelant le Maghreb au mur, villes aux murs blanchis resplendissant sous le soleil ou personnages à la Delacroix, autant de souvenirs du passé familial.

 

Dans l’assiette, une portion de foie gras maison délicieux mais à faire s’enfuir un régiment de cosaques du Don tellement c’est copieux. Bon, j’avais achevé ma portion et terminé celle de Christine quand même. Vous savez que, tout autant que moi, les cosaques du Don adorent le foie gras, ou alors vous ne regardez jamais les films de James Bond !

 

Le patron (qui officie au fourneau) n’est pas facile à attraper et il fallu beaucoup d’opiniâtreté à Christine pour arriver à présenter nos vins à la dégustation. De même, on dut trouver un créneau adéquat pour la livraison. Entretemps, nous avions aussi lié connaissance avec des proches du lieu qui gèrent le splendide Manoir Saint-Jean à Moissac, autre très jolie adresse à vous recommander.

 

Et enfin arriva l’occasion qui fit le larron, notre débarquement au timing parfait à Bonnanech (voir ICI) pour emmener et la vioque et la Scottish et la Civale dîner aux Gorges de l’Aveyron. La salle est demeurée tout aussi lumineuse et accueillante, mais son plancher a été modifié de manière à favoriser la vue sur la rivière qui coule en-deça.

 

Pour la millième fois, je rappelle que je ne suis pas critique gastronomique – mais que j’aime manger – et que ce blog n’est pas un détaillant publicitaire, mais une sorte de catalogue de mes humeurs journalières. Je me bornerai donc à vous parler de quelques assiettes, toutes au menu. Le foie gras – construit autour d’un coeur d’artichaut – dans l’assiette d’Alison prenait autant de place que s’il s’était agi d’un haggis, ce dont elle ne s’est pas plainte. Il nous a permis de découvrir la version moelleuse du Pacherenc du Vic Bilh sec que j’avais choisi sur mon entrée et comme apéro : le Domaine de Lagoué à Viella, que je ne connaisais pas, lacune à présent comblée.

 

Et cette entrée donc. Imaginez de la coquille St Jacques tranchée très fine, presque comme un carpaccio, disposée en alternance avec des betteraves de couleurs différentes et agrémentée de pignons de pin et d’agrumes confits. : jolie présentation, beaucoup de fraîcheur et inattendu.

 

Sur les plats, nous avons souhaité goûter un des Buzet de la coopérative, que je n’avais plus bu depuis longtemps. Dans le millésime 2007, il s’avérait assez souple et aimable, bon témoin des cépages bordelais – malbec compris – sur des terres mélangées (argile et sable) à l’influence océanique.

 

Cette fois encore, gentillesse extrême de la demoiselle qui tenait la salle. Cela nous avait frappé à chaque fois, tant dans le chef des stagiaires (de quel lycée hôtelier ?) que des fixes : calme, courtoisie et désir évident de faire plaisir. On en redemande.

 

Quant au patron, nous l’avons vu rentrer en cuisine ..... Je pense que c’est un homme très réservé et profite de ce billet pour le saluer depuis Corneilla.

 

Si, comme moi, vous parcourez les sites où « Jan met de pet », encore appelé Jef Kazak ou the man in the street, c-à-d Monsieur tout-le-monde, donne son avis à tort et à travers, vous trouverez une série d’appréciations désagréables, comme d’habitude. Une remarque revient par contre régulièrement, et correspond à une lecture inadéquate de la carte des vins. C’est vrai qu’elle contient bon nombre de références dispendieuses, traduisant sans doute le souhait d’une partie de la clientèle de s’offrir des vins de marques prestigieuses. L’établissement fait effectivement partie de la chaîne « Châteaux & Hôtels Collection » qui accueille un public huppé. Par contre, vous trouverez aussi une série de vins autour de la marque des 30 €.

 

Enfin, vous pourrez aussi réclamer de la Coume Majou ;

il y en a plusieurs cuvées en cave.

 

 

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