DOMAINE DE LA COUME MAJOU
En tournée en
Midi Toulousain,
comme vous avez pu le lire,
nous avons fait halte
chez Alison,
à la Chèvrerie des Chênes, comme d’hab.
Elle nous a reçus avec une bouteille de bière à bonne température. Elaborée par la « Brasserie de Gayant » à Douai, presque dans mon pays, cette blonde multi-céréales (7,2 vol % en alcool) doit son nom à la tradition du XIVème siècle qui appelait, selon l’usage de l’époque, « Good Ale » les brassins de qualité vendus deux deniers le pot. Les café-bôzen s'intitulaient alors goudaliers !
Il se passe de drôles de choses, à Bonnanech. Monsieur le bouc, un petit jeune qui n’a pas encore trop fait ses preuves, imite le Quinze de France : il a mis pas mal de temps à trouver l’ouverture. Par contre, il a beaucoup sali les parois de la chèvrerie. Résultat : certaines biquettes ont le ventre bien rebondi et ne devraient plus trop tarder à mettre bas, mais les primipares de l’an dernier ainsi que les jeunettes, sans doute moins aguichantes, ne sont pas encore prêtes. Elles ne sont toutefois pas revenues en chaleur. Les frais vétérinaires n’étant pas compatibles avec une exploitation agricole de petite taille, une échographie ou un dosage hormonal ne sont pas envisageables. Les familles pléthoriques ne se rendent pas compte de ce qu’elle ponctionnent sur la Sécu, entre leurs allocations familiales et les consultations chez l’obstétricien. Monsieur Hollande a raison d’évoquer le sujet.
Toujours est-il que les mammelles de certaines de ces dames commencent à se tuméfier un peu mais que la grosse majorité n’aura pas de lait avant ... le mois de mai sans doute. Les « Amap » s’impatientent mais le bio, c’est un peu cela aussi.
Notez que nous avons visité ce matin le « marché des producteurs » de Prades ; une misère ! Cette bourgade de 6.000 âmes, à l’entrée du Conflent, donnée en apanage au Comte d’Urgell par Charles le Chauve et seigneurie de Lagrasse ensuite jusqu’à la Révolution Française, était prospère grâce à ses arboriculteurs et à quelques exploitations minières sur les flancs du Canigou. Hélas, les privilèges abolis en 1789 ont été rendus aux ... mousquetaires de la distribution par les mairies récentes, qui ont permis l’installation de la GD et des zonings commerciaux aux entrées de la ville. Conséquence : les rues commerçantes se sont vidées et l’occupation de l’immobilier en chute libre dans le quartier a favorisé l’installation de zonards et de squatteurs. Ce marché pascal, pourtant abondamment annoncé sur l’antenne du service public, comptait tout au plus une douzaine de participants, qui faisaient grise mine.
Nous avons acheté du chèvre chez un producteur
qui avait du lait depuis janvier ....
merci l’inséminateur.
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