LÉON CHEZ LES CAPITALISTES

J’ai rendu visite la semaine dernière

à un ancien des « Amis du vin » et à sa femme – appelons-les Gilles et Louky,

car c’est leurs prénoms.

Ils occupent depuis 25 ans une

incroyable vraie fermette brabançonne au bord de l’étang de Sept-Fontaines,

dans la cuisine de laquelle

ils m’ont offert un petit-déjeuner auquel

je n’ai pas réellement fait honneur,

car j’étais pressé.

Je les prie publiquement

de m’en excuser :

I’m a poor lonesome wine-maker,

in a hurry an’ a long way from home!

 

  

 

Par le plus cher des hasards – vous savez, cette divinité qui chasse les mille et un ennuis – j’ai également remis la main sur cet instantané d’un passé que je ne cherche pas à dissimuler, même s’il me paraît tellement lointain et me posait, déjà à l’époque, certains dilemnes/dilemmes existentiels.

 

Mais que celui qui n’a jamais voyagé en Mercedes, n’a jamais percé un trou avec une Metabo, n’a jamais appuyé sur le déclencheur d’un Leica ni même jamais avalé une .... Aspirine® me jette la première pierre ! Et quand on voit comment l’état d’Israël – je ne parle pas de la moitié raisonnable de ses ressortissants - se conduit envers les Gazaouis, on n’a pas le droit non plus d’acheter un fruit ou un légume de marque Carmel.

 

Pour gagner ma croûte, je collaborais en effet au développement clinique des produits du géant chimique Bayer, dont les victimes de la shoa, mais surtout leur famille, se rappellent malheureusement trop bien. Le directeur général de la filiale belge – moi, j’étais un obscur employé au début, pour devenir ensuite un consultant externe, et donc mieux considéré ! – qui se faisait appeler Claude, de son vrai prénom Klaus, avait épousé une Française, se trouvait bien à Bruxelles et « jouait zéro » de handicap. Je ne suis pas golfeur, malgré la photo, mais des amis m’ont expliqué que c’est le niveau d’adresse d’un « pro » et signifie que notre ami passait au moins autant de temps sur le green que sur les moquettes du dernier étage de l’immeuble alors situé avenue Louise.

 

Des collègues du marketing – ils ont toujours le vilain rôle dans mes contines – avaient organisé un « happening » au Golf de Sept-Fontaines, un magnifique endroit par ailleurs, pour des clients. J’ai pu, bouche bée, assister à la démonstration d’un jeune américain, professeur attitré de ce parcours mais classé 6.000ème ou quelque chose comme cela au niveau mondial. Quarante fois d’affilée, il vous envoyait la balle par un trou de souris butter contre un arbre et rebondir à ses pieds après le ricochet. Quarante fois, il vous expédiait la petite boule à 500 mètres de là, pour tomber dans un périmètre pré-établi de quelques mètres carrés ! Je ne pensais pas que les pros de cette discipline atteignaient ce niveau d’habileté. Et ceci sans aucun effort apparent.

 

Moi, j’étais en service commandé, garde-chiourme des toubibs invités. Toutefois, on me mit une canne, on dit un « club » avec plein de « h » aspirés, en main, en métal avec un angle assez ouvert et boum, j’ai envoyé balader la baballe, loin, très loin, mais jamais dans la bonne direction. Ben, oui quoi, je suis un ancien hockeyeur et frapper, cela je sais le faire. Les autres débutants tapaient systématiquement à côté, ou bien arrachaient une motte de terre au passage.

 

On n’a toutefois pas voulu me confier un « wood »

(en snobinard dans le texte), de peur que je ne l’abîmasse !

J’étais fier comme Barbotan en mettant un .... terme à cette séance.

J’ai déchanté avec le « petit jeu », le putting.

Jamais je n’ai réussi à trouver le trou,

un comble avec mes états de service.

Et c’est ennuyeux, mais ennuyeux ....

comme un discours du Lider Maximo !

 

 

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Commentaires: 4
  • #1

    Xavier Van der Ghinst (lundi, 29 avril 2013 12:22)

    cabotin tu regardes l'objectif alors que tes yeux devraient être rivés sur la balle...mais c'est pour cela qu'on t'aime

  • #2

    Luc Charlier (lundi, 29 avril 2013 13:56)

    Erreur, amigo. J’ai le compas dans l’oeil et, dans tous les sports de balle, il faut regarder l’endroit où on veut envoyer le projectile. En plus, c’est trop injuste, personne ne m’aime !

  • #3

    Gilles (lundi, 29 avril 2013 20:44)

    Très British, le grand style !.
    Hé non; nous n'avons pas vu passer ta balle, mais c'est peut-être Robin (des bois de Sept Fontaines), notre fils qui se faisait de l'argent de poche en cherchant les balles perdues, qui l'a retrouvée. -:)
    Amitiés, Gilles et Louky.

  • #4

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