PAS DEUX KIMAPLU LE MÊME JOUR

 

 

 

 

 

 

Mais j’aurais pu.

 

 

 

 

 

 

 

 

Je pense vous l’avoir déjà contée mais l’anecdote est rigoureusement authentique. Mon meilleur ami, appelons le Michel même s’il existe deux autres prétendants au titre, rendait visite au Domaine Burn à Gueberschwihr, tout début des années ’90.

Il discutait avec le patriarche, décédé peu après, qui lui vantait les mérites du Goldert, le grand cru local. C’est aussi le berceau de la famille Humbrecht, qui a créé un des plus prestigieux domaines alsaciens – je ne suis pas loin de penser LE plus prestigieux – par l’union de l’adorable Léonard Humbrecht à la charmante Ginette Zind de Wintzenheim. M. Burn lui expliquait que les vignes du Clos St Imer, tout en haut du cru, lui donnaient des raisins magnifiques autour de la petite chapelle. Il expliquait aussi qu’il avait un moyen infaillible pour les vendanger au meilleur moment : il attendait la décision de Léonard !

Et puis d’ajouter, coquin : - « Mais nous, on est encore un peu mieux situés .... ».

 

Moi, c’est Ginette Zind elle-même qui m’a conseillé, contre la logique commerciale, de garder quelques années ses vins du Goldert (y compris le muscat) « car ils vieillissent très bien ». J’ai tendance à suivre les conseils des gens que j’estime et ai eu maintes fois l’occasion de lui donner raison.

 

Aujourd’hui, mon Pochtron 1er paraît surpris de mon manège.

Tout le village « fête la victoire ». Quelle victoire ? Celle du plan Marshall, celle des supermarchés ou celle du capitalisme débridé ? Madame notre maire, d’obédience communiste tendance que j’aime – de l’utopie elle a oublié Staline mais a gardé la générosité – s’est fendue d’un petit discours sur fond de Marseillaise. Moi, les hymnes cela me fait gerber et c’est Robert Johnson, JJ Cale et puis Eric Clapton qui ont tourné en boucle. A la fin, prétextant de la venue ce dimanche de l’Orchestre Symphonique de Barcelone (95 musiciens) dans l’horrible salle érigée sous la férule de Nouvel à la grande gloire de la famille Alduy, c’est la 1ère de Shosta que j’ai écoutée plusieurs fois. On répète, quoi. En effet, j’ai deux places un peu excentrées mais à bonne distance, pour 23 € chacune. Dans la même salle, Anne Roumanov (amusante) en demandait 39 € ! Inutile de vous dire qu’elle se les est mises où je pense, la clown.

 

Et quand on répète, on sirote du Muscat « La Chapelle » 2005 (oui 2005) de chez Burn.

Il n’y a rien à dire, ou bien si : c’est exquis. La robe n’est même pas encore dorée, l’alcool est là – presque 13 vol %, c’est mûr pour le cépage – et le sucre, présent, est tout à fait fondu.

 

 

Torché, le flacon, à jeun !

(Pour info, le SO2 n’a pas enflammé les pommettes de Christine)

Bon je vous laisse,

un peu d’insuline rapide s’impose.

 

 

 

 

 

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