DE PÉPIN-LE-BREF AUX RASSEMBLEMENTS DES FERRARI ET DES PORSCHE : LA FAMILLE DE JOYEUSE

 

 

 

Pour trouver les origines

de la famille de Joyeuse,

il faut remonter

au premier carolingien.

 

 

 

 

Il aurait été bien surpris d’entendre rugir, non pas l’olifant de Roland appelant son fils, mais les douze cylindres d’un rassemblement de belles italiennes sur le parking. Zuffenhausen non plus n’est pas un hameau rattaché à sa couronne.

 

L’épée de Charlemagne portait le nom de Joyeuse, et elle a dû en endommager plus d’une ! Cette arme servit par après au couronnement des rois de France.

 

Une petite commune ardéchoise s'appelait également ainsi.

 

En fait, les premiers membres de la famille noble de Joyeuse sont les seigneurs de Châteauneuf-Randon, en Lozère. On est au 13ème siècle mais les ancêtres de ces gentilhommes de Margeride auraient déjà servi sous Pépin-le-Bref.

 

Qui connaît Châteauneuf-de-Randon ?

Nous, car la maman de Marie Laurens y tient le pittoresque Hôtel de la Poste et sa savoureuse cuisine de terroir.

 

Et qui est Marie ?

Sorti de sa filiation avec cette dame et mis à part le fait que son oncle, motard chevronné, l’a initiée aux plaisirs du deux roues, nous l’avions rencontrée, un bras dans une gouttière suite à sa première ... chute de moto, alors qu’elle était la sommelière de Serge Vieira, à Chaudes-Aigues. A présent, après un bref passage chez M. Gagnaire à Dubai, elle dirige avec une belle assurance le ballet de l’équipe de Cyril Attrazic, dans sa lumineuse salle-à-manger d’Aumont-Aubrac. Nous l’avons vue « remettre à leur place » des stagiaires de l’école de St Chély d’Apcher, un peu trop dissipés au cours d’une dégustation professionnelle.

 

Bon la famille du Connétable Duguesclin connaît aussi cette bourgade, car le gentil Bernard y mourut en reprenant la ville à l’Anglois! Mais lui, nous ne l’avons jamais rencontré, je le jure.

 

De là, les descendants essaimèrent vers le Vivarais. Puis d’intérêts miniers (gisements d’argent) en alliances et d’unions en mariages, voilà la famille en Terre Sainte et finalement même à combattre les Albigeois pour le compte du .... Comte – sans « p » cette fois – de Toulouse, ou bien contre lui, je n’ai pas bien compris. Un vrai imbroglio donc mais les Joyeuse figurent enfin parmi les représentants régionaux aux ... Etats de Languedoc. Ouf, on commence à comprendre comment ils atterrissent entre Quillan et le Razès.

 

Au milieu du 15ème siècle, c’est un certain Jacques de Joyeuse qui est l’évêque de Narbonne et les chroniques nous apprennent qu’il s’installe alors dans son .... château, à Couiza.

 

Trois siècles de péripéties s’écoulent.

 

Nous retrouvons le Château de Couiza devenu bien national, au moment où les soldats de Dugommier, dont je vous ai parlé ICI, s’en servent comme hôpital durant les « Guerres de la Révolution Française ». Pire encore, ce bel édifice fera office d’entrepôt à laines pour un chapelier local, une activité très représentée dans la Haute Vallée de l’Aude jusqu’à il n’y a guère. En 1928, le toit rend l’âme et ... les ronces prennent le dessus. Triste.

 

L’édifice a enfin été restauré à sa gloire d’antan et Christine, qui en a fait un client, m’y avait invité à l’été 2010. Nous fuyons toujours Corneilla au moment de la « festa majou » qui a lieu quelques jours après la mi-août, car notre village devient alors une ruche bruyante peuplée de djeuns ivres et de rôdeurs patibulaires venus profiter de l’occasion pour perpétrer leurs menus méfaits à la faveur des orchestres tonitruants et des karaokés discordants.

 

La soirée passée dans la cour centrale du château audois, à terminer le digestif sous les étoiles, au calme, reste un excellent souvenir. Même les volutes du Partagas qui s’envolaient vers la façade Renaissance se sentaient bien. En outre, la sommelière de l’époque, une sympathique Argentine vivant dans la région car son compagnon était oenologue sur Limoux – vous voyez que je reçois les bonnes réponses en posant les bonnes questions – nous avait conseillé de bien bons vins du Limouxis. Avant de regagner votre chambre, il vous faudra passer de tour d’angle en passage secret et d’escalier médiéval en tour de guet : c’est charmant et excitant ...

 

Cette année, l’établissement a été repris par un nouveau propriétaire et notre Maury Cuvée Jolo 2010 a remporté les faveurs de l’équipe. La direction nourrit de belles ambitions pour la table, repensée de fond en comble. Et comme la salle-à-manger offre un cachet médiéval très sélect, cela promet. Je ne manquerai pas de vous faire un rapport détaillé dès que mon estomac aura rassemblé les informations nécessaires. 

 

Le village lui-même n’a rien de particulier mais Rennes-le-Château et son abbé escamoteur du trésor des Templiers vous attendent à une encâblure, le Razès et le Lauragais vous accueilleront plus loin vers la Montagne Noire, et tout le Fenouillèdes vous invite à le traverser si vous poussez vers chez nous. Comptez une heure et demi de route jusqu’à Corneilla, pour peu qu’un camping-car hollandais vous précède sur la pittoresque D 118.

 

 

Jolie suggestion d’étape historico-relaxo-gastronomique

 

 

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