ON A TOUS BESOIN DE KONRAD LORENZ ( PART TWO )

Pas une fraude mais bien une tromperie
Pas une fraude mais bien une tromperie

 

 

 

 

Où le titre s’explique.

Où « L’Agression »

prend tout son sens.

Où nos attentes sont trompées.

 

 

 

 

 

 

 

 

Port-Leucate n’est pas Chesil Beach (voir ICI).

Les chauffagistes ne sont pas Escoffier.

Le Coulommiers n’en est pas un.

 

Alors que j’exhorte la terre entière à ne pas pousser les roues de ses caddies vers la GD, j’avoue sans vergogne y aller acheter PQ, liquide vaisselle, sopalin

(= kleenex en Belgique) etc ...

 

Une fois (vraiment une fois), par égarement, nous y avons pris un

« petit Coulommiers » également, au lait cru d’après l’étiquette et rénitent au doigt. En outre, il n’était pas loin de 21 h, avec le frigo vide à la maison mais la huche à pain pleine d’un bon épeautre. Une dizaine de minutes à four tiède et ... il n’est pas resté grand chose du fromage, correct mais manquant de ce goût de noisette qu’on recherche dans le Brie.

 

J’avais eu le soin de détailler la présentation : demi-boîte en plaqué mince, emballage jointif pas trop plastifié, croûte fleurie agréable avec ses petits acariens qui remuent sous la loupe (fort grossissement) et ... l’étiquette qui mentionne la provenance : Raival, dans la Meuse !

 

Putain, je connaissais Meaux pour avoir maintes fois essayé d’éviter les embouteillages de la région parisienne, en vain. Je connaissais Melun pour y avoir fait des entraînements d’escrime et m’être fait rosser de belle manière par la main gauche de Frédéric Piétruska au sommet de son art – pourtant, il n’était pas bien en garde, le bougre ! Mais je ne savais pas que Coulommiers se nichait si loin, en Lorraine !

 

En fait, il se produit beaucoup plus de Coulommiers, qui n’est ps une AOP, en Charentes-Poitou ou en Champagne-Ardenne que dans l’Île-de-France, qui ne compte même pas 10.000 têtes de vaches laitières d’ailleurs. Ici aussi, c’est Lactalis qui tient les trayeuses.

 

Et Lorenz, dans tout cela, me direz-vous ?

Et bien, nos attentes sont effectivement que l’AOP représente une réalité. Il ne s’agit pas d’une garantie de qualité, ne l’a jamais été et ne peut pas l’être. Mais on aimerait qu’un nom indique une provenance, sauf quand il est tombé dans le langage courant depuis très longtemps. Il n’en est rien et tout le monde s’en accommode.

 

 

Révoltons-nous, gourmands bipèdes!

Protestons, goulaffes à deux jambes !

Grondons, gosiers à station debout !

La GD, n’y allons pas ...

 

 

 

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