LES HYBRIDES

Le printemps vermeil
Le printemps vermeil

 

 

 

 

Suite et fin

de la visite

de Henna et de Dilaver.

 

 

 

 

 

Je vous avais promis des nouvelles de Collioure. La bourgade va bien, merci, mais vous constaterez que le grain que j’annonçais n’était pas piqué des hannetons.

 

En quittant la côte, nous n’avons pas pour autant quitté les intempéries et c’est sous une « drache » bien belge que j’ai vu s’avancer leur voiture au moment de prendre congé. Je dis bien « vu » car je n’ai rien entendu. Normal, c’est une « hybride ».

 

Et oui, mesdames et messieurs les lecteurs, j’ai pu satisfaire la curiosité de nos amis en étalant à leurs oreilles éblouies, ou sous leurs yeux muets, comme vous voudrez, mes connaissances du cépage Alicante, répondant à leur question concernant ses qualités éventuelles. Pour moi, elles sont grandes même si, à l’instar de l’aramon, ses premières plantations sont liées à la période proto-post-phylloxérique, où l’on se servait du premier pour colorer les vins et du deuxième pour en donner le jus.

 

L’Alicante Bouschet vit en effet le jour à la fin du 19ème siècle et connut immédiatement beaucoup de succès. Tout d’abord, c’est un teinturier, c’est à dire que même son jus est coloré et ensuite, il peut donner, sur une plaine fertile, jusqu’à 20 tonnes de raisin l’hectare. En plus, il résiste très bien à l’oïdium. Par contre, en coteau et en maîtrisant sa vigueur, des rendements de l’ordre de 40 à

50 hl/ha sont réalistes tout en produisant des jus de qualité. Il s’agit bien entendu d’un hybride (de grenache d’ailleurs). Bizarrement, malgré des qualités organoleptiques réelles, aucune appellation ne l’a conservé en France, puisqu’on a éliminé les producteurs directs des décrets. Il tend à disparaître en France.

On en rencontre en Espagne, notamment dans la région de la Ribera del Duero et dans la province d’Alicante (par pur hasard).

Mais c’est surtout au Portugal, et plus précisément dans l’Alentejo, que ce cépage a trouvé sa terre de prédilection. Même plus, il formait une partie importante des meilleurs vins de la Quinta do Carmo près d’Estremoz, avant que Rothschild (ceux de Lafitte) n’acquière la propriété pour la céder ensuite à son tour au groupe de Bacalhôa. Attention, je n’ai pas écrit Bacalão, ce n’est pas la même chose. Il subsiste toujours de ce cépage dans leur vin phare, mais je ne l’ai plus goûté depuis longtemps.

Bien entendu, la Californie n’est pas en reste (Sonoma, Napa) et on a tous entendu parler de celui de Coppola. Je n’en ai jamais bu.

De Francis Ford à la mère patrie, il n’y a qu’un pas et l’Italie méridionale contient ce cultivar aussi, ainsi que certains vignobles d’autres pays bordant l’Adriatique.

Enfin, des assemblages contenant de l’Alicante ne sont pas rares au Chili non plus.

 

Par après, j’ai pu satisfaire ma propre curiosité après avoir remarqué que la voiture hybride ne possédait pas de prise électrique pour pouvoir la ... recharger. J’ignorais tout de cette technologie et pensais, comme un benêt, qu’il s’agissait d’un véhicule mu soit à l’électricité, les accus devant se recharger à des « bornes » comme un trans-palettes, soit avec un moteur à explosion. Quel idiot. On m’a détrompé, mais sans pouvoir m’expliquer le pourquoi du comment. C’est mon ami ( ? ) « wiki » qui me l’a expliqué. Vous savez sans doute cela mieux que moi, je ne suis pas un fanatique des revues automobiles. Pour les plus béotiens, disons que la voiture est entraînée par un moteur électrique ET par un moteur à explosion. A basse vitesse, c’est surtout le premier qui fonctionne – sauf quand la « pile » est plate, je suppose – et ensuite, c’est le moteur thermique qui prend le relais. Quand on demande une forte accélération, les deux systèmes conjuguent leurs efforts, un peu comme chez le cycliste Cancellara. Et l’accumulateur du système électique se recharge en « pompant » une partie de l’énergie cinétique via le train roulant qui joue le rôle d’une turbine. Au freinage, on profite évidemment de cette possibilité pour arrêter le véhicule en soulageant les freins classiques et récupérer de l’énergie par la même occasion.

 

C’est bien entendu l’électronique qui a rendu tout ceci possible

car il faut pouvoir en une fraction de seconde

déterminer qui fait quoi et dans quelle proportion.

Ingénieux !

 

 

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