LA CHÈVRERIE .... SUITE

Avril 2007 à la "nursery"
Avril 2007 à la "nursery"

 

 

 

 

 

 

 

 

It takes two

to make a pair ....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai lu les sentiments mitigés de l’autre moitié de la Chèvrerie des Chênes, Véro. Ce n’est évidemment pas de gaîté de coeur qu’on quitte une tranche de vie, surtout si l’expérience s’accompagnait d’une création et de son lot d’émotions, de doutes, d’espoirs, tant privés que professionnels.

 

Mais un aspect m’avait échappé, car je n’en avais pas évalué l’acuité chez elle : son affection pour les biquettes.

 

Véronique pleure bien sûr un demi-échec – quoique la qualité de la production de ces dames et l’intensité de la vie qu’elles ont partagée n’autorise pas ce terme – mais elle déplore surtout la séparation qu’elle a dû vivre avec son troupeau, dont elle avait vu grandir certaines têtes.

 

Personnellement, j’aurais du mal à sacrifier un animal que j’ai élevé alors que je n’ai aucune sensiblerie particulière à ce sujet et suis un carnivore impénitent. De même, un morceau d’existence assez long en milieu hospitalier m’a confronté à des dilemmes concernant la vie et la mort, à une époque où le débat sur l’euthanasie n’était pas tranché en Belgique. Mais il ne s’agit pas chez moi d’affection, cela tient plus du symbole que représente la vie, de sa valeur, de son côté sacré – je n’ai pas dit intouchable.

 

Voilà Véro, Christine et moi rendons hommage à ton humanité et respectons ta peine. Viens ici quand tu veux pour passer quelques jours de détente. Il n’y a pas de luxe ostentatoire dans notre existence, mais tu seras toujours la bienvenue.

 

Mais surtout, maintenant qu’un emploi « de transition » t’enlève le spectre de l’impécuniosité angoissante, détermine pour toi-même ce que tu as réellement envie de faire et donne-toi les moyens de le réaliser. Ce n’est pas simple : moi, cela m’a pris un demi-siècle. Le monde dans lequel ta génération et la mienne – similaires sinon identiques – vivent est plus injuste que celui de nos parents.

 

 

Mais le bonheur passe par là.

Et je pense que, pour beaucoup d’entre nous, il est dans le pré.

............. ou à la vigne !

 

 

 

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