TRILLA, COMME SI ON Y ÉTAIT DÉJÀ

Premier rappel
Premier rappel

  

 

 

 

 

Un deuxième petit teaser

concernant la « fameuse »

Fête des Vieux Cépages

de Trilla.

 

 

 

 

 

 

 

 

Vu que la seule présence de la Coume Majou n’avait rameuté que 180.000 personnes l’année dernière, une partie des organisateurs s’est occupée de sillonner le vignoble roussillonno-languedocien pour convaincre d’autres entités de compléter l’affiche. On est allé du côté de chez Dieu en s’assurant la participation de Saint-Arnac / Centernach. On est allé trouver Dieu lui-même et il s’est réincarné dans les traits joviaux de notre maître Gérard Gauby. On a consulté Virgile et il a ramené le géorgique Cyril Phal et ses bêtes de trait. On a invité des orateurs aussi : Pierre Torrès, une des mémoires vivantes de la viticulture du département ; Michel Smith, le palais vivant du carignan-roi et Robert Plageoles, Monsieur Ondenc en personne et un autre visage de Cahuzac – que je préfère, personnellement.

 

Moi, c’est l’ambiance des deux années précédentes qui m’a poussé à remettre le couvert. En effet, je joue scrupuleusement le jeu du « vieux cépage » et apporte des cuvées assez typées, qui ne rencontrent pas forcément un succès commercial énorme côté vente, mais m’ont valu à chaque fois un beau « succès d’estime ».

 

Vous pourrez déguster cette année :

 

Cuvée Majou 2006 : cette bouteille contient le jus de grenaches situés (i) dans la partie centrale de l’appellation Maury, le sud de la commune de Saint-Paul-de-Fenouillet, au Clots d’en Couloms (ii) sur les hauteurs brûlantes du Col de la Dona entre Estagel, Calce et Montner, le Roc Blanc, et (iii) au lieu-dit Plane Nord à Tautavel. Cette dernière parcelle, plantée en 1945, a malheureusement été arrachée il y a deux ans. On a aussi assemblé différents vieux carignans estagellois, sauf celui de la Loute, mais plantés en 1950, 1977 et 1987 quand même ! Elle se boit parfaitement à présent et c’est devenu la plus souple de toutes ses soeurs de Majou. La capsule à vis l’a conservée dans tout son fruité et a permis aux tannins de mûrir harmonieusement. Vous la trouverez d’ailleurs à la carte du seul restaurant trois fois étoilé au Michelin dans tout le Languedoc, l’Auberge du Vieux Puits à Fontjoncouse.

 

Cuvée du Casot 2006 : comme d’hab., cette cuvée associe principalement le jus de « la vigne du Casot », en fait la partie la plus pentue de la Coumo d’en Miquelets à Saint-Paul, un grenache datant de 1982, et le jus de la Loute – qui n’existait pas encore comme cuvée individuelle en 2006. C’est alors que j’ai découvert tout le potentiel de cette parcelle vénérable de carignan. Le Guide Hachette 2009 l’a retenue, pour le deuxième fois consécutive. C’est la cuvée « top » de notre domaine.

 

Cuvée La Loute 2011 : il s’agit d’un pur carignan contenant, dans cette Cuvée du Jubilé, toute la vendange de la « Loute » à Alt de Coume Majou (1922), le jus du Rec d’en Cruels (1950) et un peu du carignan du Roc Blanc, exceptionnel sur ce millésime. Le tout se situe sur les pentes schisteuses qui mènent d’Estagel au Col de la Dona, une fournaise qui permet un mûrissement optimal des cépages ... résistants.

 

Cuvée Roc Blanc 2011 : il s’agit d’un vin-concept, qui a mûri dans mon désir avant de devenir réalité. Cette parcelle, au sommet du sommet d’Estagel sur un schiste brun implacablement pauvre et chaud, ne m’a jamais fourni plus d’une tonne de raisin par hectare. J’y ai du grenache (avec un peu de lladoner pelut) et du carignan en parts égales. Le tout a été planté en 1987 et c’est un « vacant communal ». On nous menace d’un parc éolien sur le secteur. En 2011, tout se prêtait à l’assemblage, même si j’ai vendangé les deux cépages séparément, gardant en outre un petit peu du carignan, absolument exceptionnel, pour la Loute. Ce sera sa première sortie « dans le monde ».

 

 J’espère que vous en serez.

 

 

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