DES GRAINS QUI RESSEMBLENT AU BALLON DU RUGBY

Domaine Sorbe, à Brinay
Domaine Sorbe, à Brinay

J’ai eu l’occasion de vous parler d’une longue nuit passée dans un pub de Sancerre avec la « jeune génération » (à l’époque) des vignerons du cru, entraînés au rugby par un prof. de gymnastique local qui avait été une gloire du club de Bourges.

 

  

Ce n’est qu’une de mes attaches aux vins blancs du Centre. Parmi eux, le Sancerre et le Pouilly ont abreuvé ma jeunesse, mais ma curiosité et un certain goût de l’original et de l’insolite m’ont aussi poussé vers les Côteaux du Giennois, Reuilly et, surtout, Quincy. Au passage, c’est Henry Pellé qui m’a également initié au Menetou, à la fin des années ’80.

 

Pourtant, le cépage sauvignon a bien du mal à me charmer vraiment. Lorsque, et c’est le plus souvent le cas, il n’est pas complètement mûr, ses arômes de buis – le fameux côté « pipi de chat » - sont d’une vulgarité sans nom et s’accompagnent souvent d’une acidité malique du plus vilain effet. A l’inverse, comme souvent dans le Bordelais ou le Nouveau Monde, quand il a mûri vite et trop bien, il perd beaucoup de sa palette aromatique et devient plat. Dans ses versions « vendanges tardives » - un exercice amusant j’en conviens – il n’a plus aucun intérêt.

 

L’autre jour, en « redescendant » de Belgique, j’ai fait un petit « arrêt gasoil + kebab » au pays des soeurs Tatin, puis ai piqué plein sud vers Vierzon et la route d’Issoudun.

 

Le résultat : une halte au bord d’un carré de vigne (ma photo) rogné au cordeau, bien désherbé sous le rang et aux baies aussi en retard que chez nous en ce début d’août 2013. Le domaine, dont on trouve les vins sur toutes les belles cartes, en alternative aux plus prestigieuses appellations de la région, produit du Reuilly (dans les 3 couleurs) et du Quincy.

 

J’ai dégusté les deux appelllations – on ne m’a pas proposé les cuvées « haut de gamme » dont je n’ai découvert l’existence que plus tard, sur le site. Comme c’est souvent le cas, le Reuilly est un peu moins expressif, plus citronné et paraît plus fluide. Il provient de terrasses sableuses et de marnes calcaires. Le Quincy, petite appellation sise sur les communes de Brinay et de Quincy, provient de sols sablonneux où le sauvignon exprime des caractères variétaux mais agréables. Il présente souvent une belle vivacité. Je l’ai préféré.

 

Cette propriété appartient depuis 1999 au géant local Joseph Mellot. Les méthodes du groupe sont connues : un travail attentif mais pas « hyper-écolo », de saines pratiques de cave sans trop de risques, un marketing efficace et une gamme qui évite soigneusement les « couacs ». Les puristes regretteront certainement qu’on ne recherche pas un peu plus les typicités locales, mais le vin est bon et fiable.

 

Attention toutefois pour les personnes sensibles aux sulfites, la protection est « présente ». Si on ne recherche pas systématiquement les vignerons « engagés », c’est une constante de la région. Les exploitations qui ne cherchent pas à se ménager un certain degré d’oxydation maîtrisée la craignent comme la peste et dosent en conséquence.

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Renita Zenz (dimanche, 22 janvier 2017 05:14)


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