UN BILLET DÉCALÉ

La filière (vin) s'amuse ....
La filière (vin) s'amuse ....

Ce jour, Michel Smith vante les mérites des bourgeois du Médoc et les incite à bouger leurs crus. Hervé Lalau n’est pas en reste, qui porte son attention sur les Bourgeois de Chavignol. Je vais, quant à moi, vous fournir un billet sur des bourgeois ... décalé.

 

 

C’est un cliché vieux de trois ans qui illustre le billet de notre ami certes étranger en terre belgique, mais résident tout ce qu’il y a de plus légal de Waterloo. No illegal alien dans cette histoire. On y voit, mais oui, l’ex-rédacteur en chef de la Revue Belge des Vins et Spiritueux, Louis Havaux, prêt à franchir le seuil du bar-bistrot de la famille Bourgeois près des Damnés, qui ne sont pas ceux de la terre. Ce n’est pas le genre de Louis. Entre son organe de presse, créateur-organisateur du « Mondial du Vin de Bruxelles », et celui de Philippe Stuyck, In Vino Veritas,  une saine rivalité avait vu le jour, qui débordait parfois même en clivages inutiles. Certains, comme moi, n’entraient guère dans la guéguerre : Guido Jansegers, Harry Deschepper .... quelques autres encore.

 

Mon illustration en fait foi. Elle date d’au moins 20 ans, sans doute plus. Je ne sais plus si c’était chez Louis (en plein Brabant Wallon) ou chez notre vieux gredin d’ami, Roland Gohy, un dandy faussement guindé mais à l’humour et au sens de l’auto-dérision exquis, mais nous avions bien rigolé et bien bu, et pas rien que de l’eau de Bru®, je vous l’assure.

 

Et là, quelle surprise. M. Havaux, grand amateur de Saint-Emilion où il passe le plus de temps possible, affiche un air canaille de première, digne du plus grand sacripan ! Pourtant, c’était le roi du compromis : si vous vouliez aplanir un différend, il suffisait de faire intervenir Louis. Jamais je ne l’ai entendu mettre de l’huile sur le feu. Or moi, par contre, qui avais le verbe vif – surtout à cette époque – regardez comme je baisse pudiquement le regard, plein de contrition, comme un enfant de choeur apercevant une hostie consacrée, un encensoir ou .... toute autre chose à caractère moins sacré. Non, je ne blasphèmerai pas ici. On dirait un sacristain. Notez au passage le port du veston et d’une cravate dont le ton ne jurait certainement pas avec le contenu des verres. Quelle élégance, Luc !

 

Comme quoi les images sont trompeuses ...

 

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Michel Smith (jeudi, 05 septembre 2013 16:26)

    La description que tu fais de toi-même est d'une telle justesse qu'il n'y a plus rien à ajoure. Léon en bourgs, on aura tout vu !

  • #2

    Luc Charlier (jeudi, 05 septembre 2013 16:39)

    Oui, Michel. Il y a des artistes qui aiment à se « mettre en danger ». Tu parles, à part des artistes de cirque, je ne vois pas comment un chanteur ou un comédien peut attenter à son intégrité physique (sauf s’il sort « non couvert », bien sûr). Mais moi, j’aime bien me payer ma propre tête de temps à autre. Avoue que le Léon tout brave et humble, ça, c’est décalé.