UNE SEMAINE CHARGÉE (II) : SILENCE, ON PRESSURE !

Avant !!!!!! Un pressoir tout propre, et le vigneron itou
Avant !!!!!! Un pressoir tout propre, et le vigneron itou

 

 

 

 

 

 

 

La journée d’hier

a eu raison de

ma condition physique

et je l’ai terminée ...

ivre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous exlique cela : lever à 5 h 45’, un quart d’heure avant le réveil-matin (!) et premiers coups de sécateurs vers 7 h 30’. Nous sommes une très petite équipe cette année, mais « des bons », avec l’appui occasionnel d’un ou deux viticulteurs de métier avec qui je pratique « l’entraide agricole» lorsque le besoin s’en fait sentir. Lundi, nous récupèrerons même « notre Thierry ». Cet employé de mairie pose ses congés annuels pendant les vendanges et dit avec humour que c’est la seule péridode de l’année où il travaille !

 

Moi, je récupère les caisses pleines en circulant avec l’attelage le plus près possible de l’action. Voilà ma première manipulation du raisin. Ensuite, lorsque la capacité maximale – en poids et en fonction des difficultés de la voie d’accès – du véhicule est atteinte, je rentre à la cave et décharge la vendange. C’est le deuxième déplacement manuel du raisin. Ensuite, je le charge dans le pressoir, troisième manutention. Enfin, après la pressée, je tasse le marc dans les comportes que l’on charge à nouveau sur la remorque (quatrième effort)  ... pour aller les vider le lendemain matin à la distillerie. Hier soir, pendant que je terminais le pressurage, José assistait au match de l’USAP, l’équipe de rugby locale. Il m’a rejoint vers 21 heures et nous avons terminé de vider le pressoir (27 hl de contenance) vers 22 h 30’. J’ai bougé plus de 10 tonnes de raisin au total dans la journée.

 

A jeun depuis la veille au soir – sans hypo grâce à une dose réduite d’insuline, car je n’arrive pas à m’alimenter pendant une journée de vendange surbookée  – c’est avec un réel plaisir que j’ai avalé une « Templiers », bière ambrée que je ne connaissais pas mise à ma disposition par madame mère, avant de préparer le repas du soir : tende de tranche, salade de tomates, fromage très affiné d’Alison (voir la Chèvrerie des Chênes), absolument délicieux et sans aucune déviation aromatique après plusieurs semaines au frigo, pèche du Roussillon (fraîchement cueillie à la mi-septembre !!!!) et nougat noir aux amandes et aux noisettes. Attention : un petit apéritif que n’aurait pas désavoué le chanoine Kir – échantillon de Cuvée Civale ouvert la veille et liqueur de châtaignes – et la majeure partie d’une Cuvée du Casot 2006 m’ont laissé très ... atteint à la fin du repas. Je me souviens d’avoir avalé un gramme d’acide acétylsalicylique contre les douleurs musculaires, de m’être brossé les dents et d’avoir éteint l’ordinateur. Il devait être minuit environ. Ensuite ... plus rien et j’avais 175 mg/dl de glycémie ce matin, ce qui ne m’arrive quasiment jamais.

 

Mais quelle belle journée :

bien sûr qu’un poil de masochisme

rend service aux petits artisans-vignerons.

Je ne vous envie ni ne vous jalouse,

Monsieur Frère (Ch. Cheval Blanc),

mais je ne crois vraiment pas

que nous faisons le même métier !

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    La loute (lundi, 30 septembre 2013 23:02)

    C'est une très belle photo de toi mon papounet :D

  • #2

    Luc Charlier (mardi, 01 octobre 2013 05:30)

    Et ce ommentaire provient d'une connaisseuse, superbe jeune femme elle-même! Merci ma fille.